De quelques raisons de croire au changement chez les Voisins – Adopt-a-cabin

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Ce que vous voyez ici est un secret bien gardé,  et qui le restera malgré ces images.

Il existe, dans la Vallée de Panamint, plusieurs refuges aménagés dans des anciens campements miniers de l’époque de la Ruée vers l’or. Celui-ci était, à l’époque, la maison du gérant de la mine. Grand salon salle à manger, deux chambres, salle de bain et cuisine. Balcon à l’avant et terrasse à l’arrière. 

Il est occupé, entretenu et meublé par des amants de la Vallée de Panamint. On y trouve des meubles, des jeux, des livres, un frigo, un garde-manger assez bien garni et même un bar avec quelques bouteilles presque pleines le jour où Roy, mon homme du désert – portrait à venir – m’y a amenée, en janvier 2008.

Pour s’y installer, rien de plus simple. Il suffit d’observer l’emplacement du drapeau américain installé à l’avant.  Si le drapeau est levé : la place est disponible. Elle est à vous. S’il est en berne, il y a quelqu’un. Prière de ne pas déranger! 

Chalet à flanc de montagne disponible gratuitement. Introuvable sur une carte. Accessible uniquement aux amants de la Vallée de Panamint.

Chalet à flanc de montagne disponible gratuitement. Introuvable sur une carte. Accessible uniquement aux amants de la Vallée de Panamint.

Les usagers sont responsables de la propreté des lieux et de la tenue d’un journal de bord pour signaler des faits utiles aux prochains occupants. Le jour de mon passage, par exemple,  on y signalait qu’un cougar rodait autour de la cabine mais qu’il n’était pas dangereux. Dans une entrée précédente, quelqu’un avait indiqué avoir laissé des pâtes alimentaires au frigo – avec la date.

Roy, qui a sillonné les recoins de la Vallée de Panamint pendant six mois à chaque jour, avait  découvert en 2008 environ 7 refuges Adopt-a-cabin dans les alentours.  Depuis,  il en a trouvé un nouveau,  alimenté à l’énergie solaire. Ses usagers ont donc de  l’électricité pour faire fonctionner leurs appareils ménagers !

Ces merveilles d’entraide collective,  de confiance – trust – envers les êtres humains sont sans équivalent, à ma connaissance, dans notre coin du monde qui se targue d’être  une société modèle. Mais peut-être que quelque part, dans un recoin isolé et sauvage de l’Alberta – cette province dite de droite que l’on aime détester sans la connaître -, il y a des Adopt-a-Cabin?

Monument historique à Darwin, Californie

L'obélisque de The MADAM de Darwin, Californie. 20 janvier 2009.

L'obélisque de The MADAM de Darwin, Californie. 20 janvier 2009.

En ce BO Day, je suppose que la terre entière a vu à saciété l’obélisque de Georges Washington, à Wahsinton, le lieu même d’un moment Historique. Désolée de ne pas inclure ici une image de ce monument historique. L’accès internet du Panamint Springs Resort – et les lois de protection des droits d’auteur et du droit à l’image – ne me permettant pas de les montrer ici.

Ceci étant écrit, je m’autorise à vous montrer un monument historique croqué à Darwin en ce jour historique.

L’obélisque du cimetière de Darwin, un village minier de la ruée vers l’or, a été érigé par un amoureux – Bill Jackson, qui repose d’ailleurs en paix, on l’espère pour lui, à ses pieds – de The Madam Nancy Williams. Dans le langage de l’Ouest, une madame est une tenancìère de bordel.

Nancy Williams, si je comprends bien, est née le 13 septembre 1877 et est morte à l’âge de 45 ans, à Darwin.

The Madam  occupe la place la plus en vue du cimetière de Darwin,  un petit village presque fantôme où vivent en 2009 un peu plus de 50 hommes seuls et une postière et ses deux chiens.  Un cimetière qui nous en apprend beaucoup sur l’Histoire des États-Unis et qui nous permet d’espérer qu’Obama gagnera son pari.  Pourquoi ? À suivre sous peu, quand le lien internet sera plus rapide.