Quand je raconte Terre-Neuve en mode papier – deuxième partie

L’édition mai-juin du magazine Géo plein air, fraîchement arrivé en kiosque à Montréal, offre, sous ma signature, un (autre) reportage sur Terre-Neuve. Titre : Le Vieux Rocher en trois temps.. Trois temps, pour trois régions : la péninsule d’Avalon, le parc national du Gros Morne et les îles du nord est de l’île : Twillingate et Fogo.

Pour en savoir plus sur ces lieux, sachez, si vous êtes nouvellement venus dans ce carnet, que j’ai commis plusieurs billets qui les décrivent et racontent leurs habitants. Pour les consulter, il suffit de cliquer sur les mots Terre-Neuve, St.John’s ou Saint-Jean de Terre-Neuve, Fogo et Twillingate dans le «nuage de mots-clés« de ce site ou de les inscrire dans le moteur de recherche.

Le reportage de Géo plein air présente également l’une des photos de mon séjour de l’été dernier. Pour la rendre publiable, j’ai profité de l’expertise de deux «vrais» photographes : ma fille Luce et nul autre que le grand Bernard Brault. J’ai aussi profité de la patience de mon ami Michel Gaudreault – de dos sur la photo – et de mon fidèle chien urbain Saku. Ils m’ont servi de figurants dans cette image croquée sur le sentier de la East Coast Trail qui relie Mobile à Witless Bay.

Michel et Saku sur la East Coast Trail. Été 2009. Photo : Jacinthe Tremblay. Photoshop : Luce TG (pour les contrastes) et Bernard Brault (pour l'horizon).

Quand je raconte Terre-Neuve en mode papier… Première partie.

Que faisiez-vous aux temps froids? pourraient demander les fourmis d’Internet me croyant devenue blogueuse cigale. Et bien, je concoctais des reportages que d’aucuns, dans la confrérie médiatique, estiment être le seul et vrai «journalisme», puisque publiés par des entreprises de presse. (débat!)

Or donc, il est possible, en ce moment même, de me lire dans l’Actualité – édition du 15 mai 2010 en kiosque depuis jeudi dernier, le 22 avril… – ainsi que sur le site Internet de l’Actualité, également en ligne (et pour consultation gratuite) depuis jeudi dernier. J’y traite, avec la complicité du photographe Michel Huneault, de la francophonie de Terre-Neuve-et-Labrador.

Voici l’amorce du photoreportage – et une photo en prime.

Francophonie de Terre-Neuve-et-Labrador: anglos en renfort dans la capitale
par Jacinthe Tremblay (textes) et Michel Huneault (photos)
20 Avril 2010

Drôle de francophonie que celle de Terre-Neuve-et-Labrador. Écartelée entre trois foyers sans origines et histoires communes. Et composée de 10 fois plus d’anglophones que de francophones de naissance. Aperçu d’un fascinant phénomène qui se fait surtout entendre, en paroles et en musique, dans la capitale, St. John’s.

St.John's, Terre-Neuve, vue de Signal Hill. Photo : Michel Huneault.

Je vous invite à découvrir la suite, à lui décerner le nombre d’étoiles que vous jugerez juste et à commenter, ici ou sur le site de l’Actualité.

Impressions brouillard levant

Au printemps 2009, le photojournaliste François Pesant et moi nous sommes envolés, avec carnets et caméras, de notre île du Saint-Laurent vers une autre terre entourée d’eau : le Vieux Rocher. Notre mission : rencontrer, puis raconter – en mots et en images – les artistes et artisans du Réseau culturel francophone de Terre-Neuve-et-Labrador.

Nous avons d’abord jeté l’ancre à St-Jean, la capitale, par une nuit de pluie et de brouillard, quelques jours avant le 60e anniversaire de l’entrée de cette province dans la Confédération canadienne. Pendant une trentaine de jours, nous avons découvert, dans la Capitale et ses environs, dans la péninsule de Port-au-Port et à Labrador City, des êtres merveilleux, des paysages à couper le souffle ainsi que des petites et grandes histoires de combats pour la survie et la vie ; des récits de partage et… d’amour aussi.

Pendant notre accostage, nous avons croisé sur notre route des êtres talentueux, ingénieux et généreux. Talentueux dans leurs œuvres. Ingénieux dans les moyens déployés pour les diffuser. Généreux dans leur engagement dans leurs communautés. Et profondément fiers de faire vivre et de propager la culture francophone, qu’importe leur langue maternelle et leur origine sur la planète.

Power, Driedziec, David, Rowe, Planchat, Benoit, Abrard, Enguehard, Wilkshire, David, Fidler, Robichaud, Thomas, Félix, Kaarshemaker, Thibodeau… Ces noms aux consonances multiples témoignent de la diversité géographique et linguistique des racines des artistes et artisans du Réseau culturel francophone de Terre-Neuve-et-Labrador.

Qu’ils soient nés sur la côte Ouest de Terre-Neuve, au Québec, en Acadie ou en France; dans la capitale de la province ou dans ses villages côtiers en majorité anglophones; ou encore aux Etats-Unis, en Angleterre ou en Nouvelle-Écosse; tous participent à la vitalité de la culture francophone dans cette province immense où, selon les statistiques, 99,5% de la population est née en anglais.

À l’Anse-à-Canards, à Flat Rock, au cœur du vieux St-Jean de Terre-Neuve/Domwtown St.John’s, comme à Labrador City et partout ailleurs durant notre mission, les Québécois que nous sommes avons été accueillis avec chaleur et simplicité. Comme on reçoit les membres de sa famille. D’une famille élargie, éclatée, souvent dispersée, reconstituée mais néanmoins tricotée serrée. La petite mais néanmoins grande famille des Terre-neuviens et Labradoriens d’expression française.

Nous espérons que nos mots et nos images sauront faire partager la richesse artistique et humaine de la province, par-delà les grandes eaux qui entourent Terre-Neuve et les centaines de kilomètres d’épinettes qui nous séparent du Labrador.

Jacinthe Tremblay, aux textes et François Pesant, aux portraits.
Mars 2010

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Texte écrit pour le lancement du Répertoire des artistes et artisans du Réseau culturel francophone de Terre-Neuve-et-Labrador au Centre des Grands Vents, à Saint-Jean de Terre-Neuve, le 26 mars 2010.

Photographie – Lever de brume et de vent sur Tilting, Fogo Island, Terre-Neuve

Jeu de portraits volés  entre le photographe Michel Huneault et moi.  Lieu : Tilting, une communauté de l’île terre-neuvienne de Fogo.

Jacinthe Tremblay ne court pas. C'est le vent qui remue son foulard et les vagues sur les rochers. Photo : Michel Huneault

Michel Huneault ne fuit pas le vent qui fait rugir la mer. Il scrute la baie calme de Tilting. Photo : Jacinthe Tremblay

Une fois de plus. j’ai réalisé que si une journaliste de l’écrit pouvait voir, elle avait encore quelques compétences à acquérir pour faire voir en images.La fameuse balance des blancs , dont le photographe Martin Benoit serait un des as enseignant, selon Luce TG – nom d’artiste de ma repousse féminine –  n’y était pas.

J’ai, devant ce magma de bleu, tenté un amélioration avec l’application IPhoto de MAC. Avec ce résultat.

Michel Huneault croquant peut-être un fragment de mon lever de foulard dans le vent de l'océan entourant l'île terre-neuvienne de Fogo. Photo : Jacinthe Tremblay

Michel Huneault, croquant peut-être le lever de mon foulard dans le vent faisant rugir la mer autour de l'île terre-neuvienne de Fogo. Photo: Jacinthe Tremblay

Luce TG, voyant cette version corrigée de la photo précédente, a commenté qu’il y avait quelque chose là dedans.

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Quelque chose là-dedans. Je ne sais pas pour les photos. Mais je sais pour le moment. L’émotion devant l’infini beauté du monde. Devant l’histoire derrière les pierres tombales de ce cimetière. Devant le bruit infernal des vagues et du vent. Devant le calme de la baie de Tilting. Devant ce lever du jour dans la brume. Et devant le silence aussi. Le silence. Surtout.

Lune filante sur nuit blanche – la photo de Jacques Nadeau

Plus d’un an après le lancement de ce carnet, je n’arrive toujours pas à comprendre comment vous y arrivez. Pas plus que je comprends pourquoi, soudain, certains billets se classent aux premières places des articles les plus consultés. Sinon que j’ai appris, un peu, les astuces des tags de mots-clés. Or, dans le cas précis du billet Lune filante sur nuit blanche (cliquer sur le titre pour lire le billet), j’ai fini par comprendre que sa présence au palmarès s’expliquait par des recherches sur Jacques Nadeau (cliquer sur ce nom et vous comprendrez pourquoi des internautes le cherchent) et/ou photographie. Or, la photo de Jacques Nadeau n’était pas dans le billet. La voici.

Lune filante sur nuit blanche (titre JT). Entre le Fleuve et le Marché Bonsecours, Montréal. Mars 2009. Photo: Jacques Nadeau

Merci JN. JT