Fun, fish and FOLK à Twillingate – 3

Jim Payne, en spectacle au Fun, Fish and Folk de Twillingate, 25 juillet 2009. Photo : Jacinthe Tremblay

Jim Payne, en spectacle au Fun, Fish and Folk de Twillingate, 25 juillet 2009. Photo : Jacinthe Tremblay

Après le FUN et le FISH, gracieusement offerst par Jody et sa bande, le FOLK, à Twillingate, m’est venu par son Festival, qui avait au programme, les 24 et 25 juillet, un spectacle de Jim Payne et Fergus O’Byrne. La présence de ces deux grands artistes était également possible grâce aux Célébrations Barlett 2009, qui les amènent à se produire dans 12 ports de l’île de Terre-Neuve et du Labrador cet été.

Je n’allais pas rater ça pour toutes les morues au monde!

C’était pour moi l’occasion d’entendre de vive voix – et l’expression est on ne peut plus juste dans le cas de Jim et Fergus – la classique Wave over Wave, dont Jim est l’auteur. C’est l’un de mes deux premiers coups de coeur, avec Sonny’s Dream, de Ron Hynes  partagés avec les auditeurs de l’émission PM, de la Première chaîne de la radio de Radio-Canada,  à laquelle je collaborais pour une première fois le 23 juillet dernier. – et pour deux autres fois le 30 juillet et le 6 aoüt.

Avant d’aller plus loin, je vous invite à écouter Jim et Fergus dans une version diffusée sur You Tube.

Je n’allais pas rater ça pour toutes les morues au monde aussi parce que Jim est l’artiste terre-neuvien qui m’a introduit à la musique et à la culture de son «pays», il y a de cela environ 30 ans. Nous sommes depuis devenus amis. Quand il m’a aperçu la binette à l’aréna de Twillingate, une vingtaine de minutes avant le début du spectacle, il a été à peine étonné. Je lui ai dit à la blague que j’étais venu spécialement à Twillingate pour assister à ce show. Il a rigolé. Nous nous sommes revus un peu à l’entracte et quelques minutes après la fin du spectacle. Fergus et lui devaient vite quitter Twillingate pour arriver à temps pour donner un spectacle le lendemain, à  St.Antony à l’extrémité ouest de la Côte ouest de Terre-Neuve. (voir l’horaire des prochains spectacles dans la page Mes Plages Musicales à Terre-Neuve.

Environ 30 ans, donc, que je croise Jim, la plupart du temps en coup de vent,  lors de mes séjours à Terre-Neuve. Le premier jour de mon premier séjour à Terre-Neuve, il se produisait chez Bridgett’s, un bar fermé il y a plusieurs années et qui était alors le haut lieu de la relève musicale de St.John’s.

Jim était alors un amateur prometteur, interprétant les grands du folk et de la pop de  l’époque, comme  Dylan et Lenon, ainsi que des chansons du folklore terre-neuvien et irlandais. Il avait également quelques chansons originales, que plusieurs personnes dans l’assistance connaissaient déjà.  Il affaichait ouvertement, en spectacle et en privé, sa colère contre les injustices envers les pêcheurs, les mineurs, les travailleurs de la forêt… en fait, envers les Terre-Neuviens en général. Il contestait les bienfaits de l’entrée de son »pays» dans la Confédération canadienne à l’issu d’un référendum gagné à l’arraché par les partisans de cette option, en 1949.  C’est beaucoup grâce à Jim que j’ai compris combien Terre-Neuve était une «société distincte» parmi les provinces canadiennes, avant même que cette expression soit utilisée pour parler de la nation québécoise. Pour Jim,  aucun doute possible, Terre-Neuve était une nation, comme le Québec. Il y allait de cet argument assez difficileent contestable, encore aujourd’hui : comment  Terre-Neuve pourrait-elle ne pas être une nation quand elle était, il y a moins de 30 ans à l’époque, un pays! Un pays sans grand lien d’ailleurs avec le Canada, les relations d’affaires et culturelles de ses habitants étant principalement diirigées vers la Côte Est des États-Unis (Boston, beaucoup), à l’Angleterre et à l’irlande.   Tout ça était intéressant, certes, mais il y avait plus : Jim illustrait remarquablement bien ses leçons d’histoire par sa musique et de ses chansons. Les thèmes et les sonorités que j’entendais ne ressemblaient à rien de ce que je connaissais en provenance du CANADA. Je découvrais la culture terre-neuvienne.  J’ai attrapé le virus, sans trouver meilleur traitement que de revenir à Terre-Neuve, encore et encore. J’ai vu ou entendu Jim à la plupart de mes séjours.

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Pas question donc, de rater l’occasion de voir ce qu’il était devenu comme artiste, une trentaine d’années après son show de débutant chez Bridgett’s. OH, ce qu’il a pris du métier! Il lui en a d’ailleurs fallu beaucoup à l’aréna de Twillingate en cet après-midi du 25 juillet 2009. Regardez ces photos, en excusant leur piètre qualitéé Vous comprendrez l’ampleur du défi de Jim et Fergus…

À l'avant, il y avait un vaste espace laissé vide pour la danse...

À l'avant, il y avait un vaste espace laissé vide pour la danse...

Les stands pour gagner des toutous rivalisaient avec Jim et Fergus

Les stands pour gagner des toutous rivalisaient avec Jim et Fergus

Pour Jim et Fergus, l'expression ouverte d'enthousiasme est venue des pieds des enfants

Pour Jim et Fergus, l'expression ouverte d'enthousiasme est venue des pieds des enfants

Un four que ce spectacle de Jim et Fergus? Absolument pas. Au contraire même. Les spectateurs qui étaient venus pour le spectacle écoutaient religieusement.  À plusieurs reprises, j’ai vu des hommes âgés murmurer les paroles des chansons traditionnelles. J’ai même vu quelques yeux mouillés pendant Wave over Wave. Cette chanson, écrite par Jim en 1983, trouve encore écho dans le coeur et les souvenirs de la majorité des Terre-neuviens qui vivent près des côtes, qu’ils aient ou non été pêcheurs ou marins. Et que ce soit pour aller pêcher le crabe, être mineur au Labrado ou travailler en Alberta, la majorité des hommes de cette province doivent encore quitter femme, enfants et maison plusieurs mois par année pour gagner leur vie.  t pour bien montrer que plus ça change, plus c’est pareil, Jim a ouvert le spectacle par une chanson sur le travail en forêt, une autre occupation en voie de disparition dans les régions dites «ressources» de Terre-Neuve et du Québec, entre autres.

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Avant de quitter Jim qui partait vers St.Anthony, je lui ai demandé ses impressions de son après-midi à l’aréna de Twillingate.  En souriant, il m’a dit : «Ce qui est merveilleux avec les spectacles, c’est que c’est toujours différent. Aujourd’hui, la majorité des gens étaient des personnes âgées venues à l’aréna pour fuir la chaleur. C’est pas étonnant qu’ils n’aient pas dansé. Et comme c’était l’ouverture de la pêche à la morue, c’est pas non plus étonnant si les plus jeunes étaient partis en mer plutôt que venir s’entasser à l’aréna de Twillingate.»

Trente ans après notre première rencontre, Jim a gagné en professionnalisme. Il a aussi gagné en sagesse!

Ce qui est certain par contre, c’est que si vous êtes quelque part sur la Côte Ouest de Terre-neuve dans les prochains jours, allez voir et entendre Jim et Fergus. Je parie que vous danserez!

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Lieu et dates des prochains spectacles de Jim et Fergus : Battle Harbour : 30 juillet. Cartwright : 1-2 août. L’Anse aux loups : 5-6 aoüt. Port au Choix : 8-9 août. Norris Point (dans le parc de Gros Morne) : 10-12 août. Corner Brook : 13-16 août.

Fun, Fish and Folk à Twillingate : un préambule.

Fun, Fish and Folk, c’est le nom du festival annuel de  Twillingate, à Terre-Neuve qui a pris fin hier, 26 juillet 2009, par une messe. Était-ce à cause de la Foi des gens d’ici que l’événement de clôture de ce festival avait ce caractère religieux? Ou simplement parce que c’était un dimanche? Ou encore parce qu’il fallait se faire pardonner tous les péchés commis pendant ces festivités qui durent une longue semaine pendant laquelle la bière et autres boissons coulent à flot? Peu importe. Ce que je sais, c’est que Twillingate m’a offert pendant les quelques heures où j’y ai séjourné les trois F promis par ce festival.

Avant d’aller plus loin avec le récit des triples F, quelques précisions géographiques s’imposent.

Twillingate est un petit village au cœur de l’une des îles d’un archipel situé dans la région de l’île de Terre-Neuve appelée «Adventure Central» par le ministère du Tourisme, de la culture et des loisirs de la province.  Dans le guide touristique fort bien fait offert gracieusement par ce ministère, le parcours qui nous conduit à Twillingate a pour nom : The Kittiwake Coast : Road to the Isles. Les Isles en question sont Change et Fogo Island, qui elles sont dans le segment touristique The Killiwake Coast : Islands Experience.

Twilingate donc, a comme voisine d’autres îles auxquelles elle est reliée par des ponts parfois minuscules, comme ceux qui mènent, notamment, à l’île de Little Harbour, à la New World Island et à l’île de Crow Head, où je loge et qui est maintenant administrativement désignée comme Twilligante Nord, alors que le village de Twillingate est aujourd’hui administrativement désigné comme Twillingate Sud.

Cet archipel est relié à l’île de Terre-Neuve non pas par un pont mais pas un Causeway Ayant écrit ce billet off line, sans le précieux secours du Grand dictionnaire terminologique de l’Office de la langue française du Québec, je ne peux vous donner la traduction du mot Causeway. J’ose toutefois une définition : bande de terre  construite par l’Homme dans des eaux peu profondes afin de relier deux îles sans pont.

Un Causeway peut être inondé, s’affaisser mais il ne peut s’effondrer comme le pont de Québec jadis, celui de Trois-Rivières plus tard et plus récemment, comme le Pont de la Concorde. C’est une construction qui illustre le génie maritime, pas le génie civil.

Ces précisions visant aussi à établir que Terre-Neuve-et-Labrador est une province IMMENSE, je raconterai dans un prochain billet en quoi et comment Twillingate a rempli, pour moi, toutes ses promesses de FUN, FISH and FOLK sans cependant qu’elles m’aient toutes été livrées par son festival.

Petite histoire de chansons cultes du Québec et du Rock

Living in a Fog, de Wonderful Grand Band, un album culte terre-neuvien.

Living in a Fog, de Wonderful Grand Band, 1978.

Ce que vous voyez ici est la pochette de l’album vinyle Living in a Fog du groupe terre-neuvien très populaire dans les années 1970 et au début des années 1980 : The Wonderful Grand Band. Cet album contient une chanson devenue culte, écrite par une jeune inconnu – à l’époque.

Au Québec, à la même époque, un jeune inconnu – à l’époque – et inconnu du jeune inconnu de Terre-Neuve, a composé une chanson devenue culte. Elle a été endisquée sur l’album Beau Dommage, du groupe du même nom et également très populaire dans les années 1970 et au début des années 1980.

Les deux groupes se sont séparés et les jeunes inconnus de l’époque ont poursuivi leur carrière en solo.

Pochette de l'album éponyme de Beau dommage, 1974.

Pochette de l'album éponyme de Beau dommage, 1974.

Ces jeunes inconnus sont les auteurs-compositeurs-interprètes  Ron Hynes et Michel Rivard. Et les chansons qu’ils avaient composé dans la jeune vingtaine ont pour titre «Sonny’s Dream» et la «Complainte du phoque en Alaska».

Plus de trente ans plus tard, on chante encore Sonny’s Dream et la Complainte du phoque en Alaska. Que l’un ou l’autre les entonnent dans un spectacle ou un festival, et l’assistance chante avec eux.

Malgré la prise de son horrible et des images aux flous absolument pas artistiques, un démontre l’enthousiasme des foules à l’apparition de Ron Hynes et, surtout, lorsque si guitare laisse devenir qu’il chantera Sonny’s Dream. Sur cette vidéo, l’ex de Wonderfull Grand Band est en compagnie d’Alan Doyle, le chanteur du groupe terre-neuvien Great Big Sea, et de plusieurs autres artistes populaires de Terre-Neuve à l’occasion d’un festival tenu à Gander.

Sur cet autre vidéo, à la qualité technique toute aussi médiocre que le premier, Michel Rivard interprète le Phoque en Alaska en spectacle sur les Plaines d’Abraham, à Québec.

Peu de chansons ont été, à ce point, adoptées par des sociétés toute entière et continuent de l’être, de générations en générations. Elles ont été toutes deux écrites par des artistes dans la jeune vingtaine qui avaient su, simplement, saisir l’âme de leurs gens.

Ode to Newfoundland sur Signal Hill : promesse tenue, en partie

1er juillet. It’s Canada Day. J’avais promis d’être sur Signal Hill pour entonner l’Ode à Terre-Neuve. Je n’y suis pas. J’y serai le 1er août. Je raconterai. Mais en ce 1er juillet, vous pouvez être sur Signal Hill, comme si vous y étiez en ce 1er juillet. Mais pas vraiment. J’essaierai de raconter avant le 1er août. Mais d’ici là, je vous invite à cliquer ici, pour entendre The Ode to Newfoundland, depuis Signal Hill. Et, quand ce vidéo de You Tube tirera à sa fin, restez en ligne. Vous découvrirez… C’est… Buddy was is name!!!!!!

Quelques raisons de croire au changement chez nos Voisins : www.npr.org

Pendant mes longues heures de route dans le désert, là les signaux radios étaient encore accessibles, j’ai écouté avec un immense plaisir la National Public Radio des États-Unis d’Amérique. Peu importe où vous êtes sur cet immense territoire, la NPR possède une antenne locale qui présente l’actualité et les affaires publiques du coin ainsi qu’un choix de reportages d’autres stations liées à NPR ailleurs au pays et de ses correspondants ailleurs dans le monde.

Au moment où j’écris ces lignes, j’écoute le nouveau Bruce Springtein, diffusé gratuitement, intégralement et en exclusivité sur NPR. C’est aussi sur ce réseau que j’ai découvert Animal Collectives, un ensemble musical fort étonnant qui mérite le clic avec l’hyperlien.

C’est aussi en syntonisant la station KNPR de Las Vegas que j’ai découvert une facette de l’action sociale du Cirque du Soleil dans la Ville du Vice. Moins de cinq minutes après la location de mon auto, lors de mon arrivée dans cette ville le 17 janvier 2009, j’ai entendu un message publicitaire annonçant la tenue d’un événement bénéfice au profit de la Nevada Public Radio. En voici la version publiée dans les pages de  KNPR. On y trouve plusieurs liens avec des émissions diffusées lors du lancement du spectacle LOVE. Les fans qui n’ont pas encore vu cette petite merveille de spectale peuvent aussi y acheter des billets, pour le plaisir et pour la cause.

Au cours des prochains jours, je vais me remettre sérieusement au boulot lucratif, tout en continuant d’écouter NPR pour suivre ce qui se passe dans le pays d’Obama. De retour à Montréal, j’ai en effet constaté qu’outre le projet de Monsieur et Madame, je n’avais pas raté grand chose dans les nouvelles d’ici et du monde au Panamint Springs Resort, ce minuscule au milieu de nulle part dans la Vallée de la Mort.

Nevada Public Radio

LOVE
20 years The Mirage

Join us for The BeatlesTM LOVETM
at The Mirage

Help! I need somebody.

THURSDAY, FEBRUARY 5TH, 2009
7:00 p.m. or 9:30 p.m.
Members $125 per ticket.
Listeners $150 (membership included)

<!– –>Click here to order tickets.

LOVE brings the magic of Cirque du Soleil® together with the spirit and passion of The Beatles to create an intimate and powerful entertainment experience.

With LOVE, Cirque du Soleil celebrates the musical legacy of The Beatles through their timeless, original recordings. Drawn from the poetry of the lyrics, the show explores the content of the songs as interpreted by innovative performances from a cast of 60 international artists. A youthful, raw energy is channeled through aerial performance, extreme sports and urban freestyle dance.

If you attend the 9:30 p.m. show, Nevada Public Radio ticket holders will enjoy a post-show Q & A with cast/crew members. Join us!

Enjoy web extras on LOVE and The Beatles

»KNPR’s State of Nevada: Sir George Martin
»NPR: ‘Love’ Brings Beatles and Cirque Du Soleil Together
»NPR: ‘Hard Day’s Night’: A Mathematical Mystery Tour
»NPR: Beatles’ ‘Eleanor Rigby’ Mystery May Be Solved
»NPR: George Martin: ‘The Fifth Beatle’ Returns

And read more from the local press

»LVRJ: SHOW REVIEW: ‘Love’
»LV Sun: ‘Love’ is constant, ‘Love’ is stunning