Jacinta

Je m’appelle Jacinthe. Comme la fleur? Pas du tout. Dans ma famille, très catholique, il fallait avoir le nom d’un saint, ou d’une sainte. Je porte le nom de Jacinthe, à cause de Jacinta Marto , celle à qui la Vierge serait apparue à Fatima, au Portugal, en 1918, avec son frère François et sa cousine Lucie.

Jacinta Marto

Jacinta Marto

Or, Jacinta n’était pas une sainte au moment de mon baptême mais il était possible de présumer qu’elle était en route vers la sainteté au moment de ma naissance. En effet, l’article de Wikipédia mise en lien rouge un peu plus tôt dans ce texte (je vous épargne la lecture) nous apprend qu’un procès en béatification a été ouvert le 21 décembre 1949. Elle était donc en route vers la sainteté au moment de ma naissance. Mais ce n’est plus de 30 ans après cette apparition, soit le 13 mai 1989, que son dossier de béatification a été transmis au Saint-Siège, avec celui de son frère François. Jacinthe et son frère François ont, enfin, été béatifiés par le pape Jean-Paul II le 29 juin 1999.

Cette histoire est une diversion vers une toute autre « révélation » récente, pour moi : il y a, à Terre-Neuve, et nulle part ailleurs dans le Canada anglo-saxon, des Jacinta. Trois fois plutôt qu’une, depuis une semaine, des gens ont compris que mon prénom, en anglais, était Jacinta. Avant, j’ai eu en adaptation de mon prénom des Jocelyn, Jacqueline, Hyacinth. Jamais des Jacinta.

Trois fois donc, depuis une semaine, à Terre-Neuve, quand j’ai donné mon prénom, des gens ont compris Jacinta.

J’ai une explication qui pourrait être une légende, ou peut-être pas. Jacinta est arrivée ici par les marins et pêcheurs portugais Lire la suite

St.Shotts ou comment le maillage des langues canonise par inadvertance

St.Shotts… Le village le plus au sud de la péninsule d’Avalon. Un village qui a longtemps partagé, avec l’île de Sable, en Nouvelle-Écosse, le titre de « cimetière de l’Atlantique » Des centaines de navires y ont fait naufrage avant l’arrivée des phares des caps voisins, dont celui de Cape Race. Une centaine d’habitants qui reçoivent, en automne, la visite de surfers professionnels attirés par des vagues parmi, selon ces connaisseurs, les plus intéressantes de la planète.

Pourquoi, autrement, aller à St.Shotts? Pour parcourir un de ces déserts de Terre-Neuve qui n’en portent pas le nom mais qui offrent, néanmoins, ce sentiment d’être au coeur d’étendues infinies sans âme qui vive. À moins, bien sûr, d’oublier la route elle-même et le troublant défilé de poteaux électriques long de 10 kilomètres.

Pourquoi aussi, aller à St.Shotts? Pour pouvoir, au retour, écrire être allé dans le village d’un saint qui n’existe pas. Inutile, en effet, de chercher le miracle d’un quelconque Shotts qui lui aurait mérité la canonisation. Plus encore, aucun individu n’a un jour porté ce prénom.

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En rappel : Confusion urbaine sur les corneilles et les corbeaux

De retour dans ce carnet après un silence de plus d’un an, j’ai constaté avec un certain étonnement qu’il avait été consulté plus de 3 000 fois au cours des derniers mois, malgré son absence de nouveautés. Je m’y remets donc, promis. Pour relancer ce qui demeurera Correspondances insulaires, j’ai choisi, avec une certaine paresse, de diffuser à nouveau l’article le plus lu depuis sa création. Merci aux corneilles et aux corbeaux pour leur force d’attraction.

Sur ce, voici donc à nouveau : Confusion urbaine sur les corneilles et les corbeaux

Ça, c'est une corneille.

Ça, c'est une corneille.

Il y a quelques jours, pendant un passage matinal à l’enclos canin du Parc Lafond, un son strident s’est élevé au-dessus des têtes des maîtres et maîtresses de chiens urbains rassemblés sous un arbre pour échapper à la pluie. «Regardez, c’est un corbeau!», a lancé une dame. Je n’ai pu résister à la corriger en l’informant que l’oiseau noir en question était une corneille.

J’avais, en plus, trois bonnes raisons d’affirmer une telle chose avec aplomb. Lire la suite

Un an et quelques jours plus tard, le voyage continue

Attention : billet avec des (trop) d’hyperliens.

Le 25 septembre 2010, j’annonçais dans ce carnet le début du voyage de mon livre Entretiens avec Henry Mintzberg. Depuis, j’ai parlé de quelques lancements. Sur la rue Masson, d’abord. Ensuite au Congrès mondial RH, à Montréal. Et puis à Sayabec, mon village natal. Et quelques billets, après. Et puis des silences. Et quelques billets, dont le plus récent annonçait que les Entretiens avec HM étaient au coeur d’un club de lecture dont la Lectrice était Suzanne Colpron, présidente et cofondatrice des Boulangeries Première Moisson.

Bilan du voyage ? C’est selon l’angle de la question.

$$$. J’ai fait mes frais, et plus encore.

Ventes? À ce jour, énormément moins qu’un Arlequin, et énormément plus qu’un livre de poésie à compte d’auteur.

Couverture de presse? Énormément plus que ce que n’importe quel cabinet de relations publiques aurait pu générer avec un budget de 50 000.$ – voir le billet Revue de presse )

Et puis quoi?

Et surtout, dirais-je.

Des rencontres avec des gens merveilleux qui, sur le terrain, essaient de vivre ou vivent le communautéship.
Des témoignages de quête heureuse d’une autre façon de voir et de vivre les organisations.
Des récits de gens qui explorent de nouvelles approches.
Des appels de gens qui se reconnaissent dans les propos de HM.
Des courriels de gens qui me disent que la lecture de ce livre leur a fait du bien.

Et moi?

Je suis, depuis quelques mois, une « manager ».

Quand j’ai appris la nouvelle à HM, au téléphone, il m’a dit, en rigolant, amicalement : « Mais, tu ne connais rien là-dedans!».

Je lui ai demandé, quelques semaines plus tard, par courriel : « Henry, dans quelle page de tes livres tu expliques comment se démerder quand on est dans la merde? ».

Il m’a répondu derechef, par courriel : « Aucune en particulier et toutes en général. Mon conseil : Friendly consulting… et courage. »

Et encore?

La première édition de Entretiens avec Henry Mintzberg – et ses trois réimpressions – est à quelques dizaines d’exemplaires épuisée.

Réimprimer la première édition ou en contacter une deuxième, revue et « bonifiée » : voilà maintenant la question.

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Billet rédigé à Saint-Jean de Terre-Neuve (le voyage continue)

Entretiens avec HM dans un club de lecture!

Pour suivre le « voyage » des Entretiens, j’ai commandé à « Google » de m’alerter quand il en serait fait mention dans le cyberespace. Ces alertes sont parfois liées à d’autres Jacinthe Tremblay que moi. Mais parfois, c’est bien de moi – et surtout des Entretiens – dont il est question.

C’est ainsi que j’ai été informée que Entretiens avec Henry Mintzberg sera à l’ordre du jour du Club de lecture du 29 septembre 2011 de Premières en affaires.

Liliane Colpron. Source de la photo : http://www.premieresenaffaires.com

Sa « lectrice » sera madame Liliane Colpron, présidente et cofondatrice des Boulangeries Première Moisson.

Une belle surprise et, je le souhaite, de beaux moments d’échanges pour les personnes qui participeront à cette rencontre.