En méditant Fogo Island – bis

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En méditant Fogo Island – bis.

Jacinthe Tremblay

Depuis la fin de mon séjour de près d’un mois à Terre-Neuve, les images qui me reviennent le plus souvent en tête sont celles des quelques heures passées à Fogo, la plus grande île au large des côtes de cette immense île qu’est la New Founded Land.

Des paysages à couper le souffle, ai-je déjà écrit. Étranges aussi. Comme ce Brimstone Head, ce rocher improbable qui surplombe l’île et s’avance dans la mer. La Flat Earth Society assure qu’il est l’un des quatre coins de la terre. Ironie, évidemment, puisqu’en franchissant l’interminable escalier de bois construit par des gens de Fogo pour en faciliter l’ascension, on peut très bien voir la courbe de la terre à l’horizon. La forme de notre planète, vue du sommet de Brimstone Head, est perceptible au regard. Et si ce n’était du vent, il y aurait là-haut un silence comparable à celui du désert. Troublant aussi de voir la mer depuis son sommet, à travers la brume.

Brimstone Head, Fogo Island. Photo : Jacinthe Tremblay

Brimstone Head, Fogo Island. Photo : Jacinthe Tremblay

Des gens aussi à couper le souffle. Étranges aussi. Par leur générosité. Comme ces pêcheurs qui m’ont donné, le jour de mon arrivée, un bon 5 kilos de crevettes. Et ce Marshall, qui prend soin du camping du Club Lions situé au pied de Brimstone Head, et qui m’a offert à petit prix la moitié de sa demeure pour que je puisse, au chaud et dans le confort, séjourner dans son île avec mon chien. Et ce Corbitt, propriétaire du marché d’alimentation de Joe Batt’s Arm, une des petites communautés de l’île de Fogo, qui m’a fait monter sur son bateau pour suivre, depuis la mer, la Great Punt Race Regatta. Et Samantha, apprentie chef cuisinière au Nicole’s Café de Joe Batt’s Arm et concurrente de cette course forcée à l’abandon par une méchante crampe.

Samantha, quelques instants avant son abandon de la Great Punt Race Regatta. Photo: Jacinthe Tremblay

Samantha, quelques instants avant son abandon de la Great Punt Race Regatta. Photo: Jacinthe Tremblay

Et Zita Cobb, accueillant les concurrents de la Great Punt Race Regatta sur le quai de Fogo, après leurs 18 kilomètres de course dans des chaloupes à rames dans les eaux tumultueuses entre les îles Fogo et Change. Et Zita Cobb, la richissime Zita Cobb, croquant la remise de prix de cette course avec son minuscule appareil photo, comme la groupie d’une compétition de Formule 1. Et Zita Cobb, regardant deux jours plus tard avec une joie d’enfant mes quelques photos de la Great Punt Race croquées depuis le bateau de Corbitt. Et Zita, encore, me confiant ce soir-là, au Nicole’s Café, les grandeurs et misères de ses efforts pour qu’il y ait une «suite du monde» pour les habitants de son île natale.

Zita Cobb, croquant la remise de prix de sa Great Punt Race Regatta. Photo : Jacinthe Tremblay

Zita Cobb, croquant la remise de prix de sa Great Punt Race Regatta. Photo : Jacinthe Tremblay

Ce soir-là, quand Zita m’a confiée qu’il lui était beaucoup plus difficile de «donner» à Fogo que de «faire le bien» en Afrique – ce qu’elle a d’abord fait aux premières heures de ses activités philanthropiques -, je lui ai spontanément parlé de Guy Laliberté et de son projet d’aller dans l’espace pour y orchestrer une mission sociale et poétique. Elle ne connaissait ni ce projet ni l’homme. Je lui ai alors expliqué que son Cirque menait depuis des années des actions sociales dans plusieurs pays du monde dans l’admiration générale des biens pensants de tous les horizons. J’ai aussi prédit à Zita que sa mission sociale et poétique serait reçue, comme sa Great Punt Race Regatta et ses projets de mise en valeur de son île par l’art et la culture, dans un mélange d’enthousiasme – ailleurs que chez lui – et, à proximité, par beaucoup de scepticisme – au mieux – et énormément d’adversité.

«Vous devriez vous rencontrer. Vous êtes dans une quête semblable. Vous êtes confrontés aux mêmes enjeux, aux mêmes questions», ai-je suggéré à Zita.   Nous avons convenu de poursuivre la conversation, quelque part pendant l’automne 2009. Nous avons depuis confirmé par courriel que nos échanges allaient de poursuivre.

C’était avant le 9 octobre, jour du spectacle De la terre aux étoiles lancé par Guy Laliberté depuis la Station spatiale internationale, dans l’espace et amorcé, sur la scène de la TOHU, la Cité des arts du cirque, à Montréal. Cet ensemble, qui réunit le siège social international du Cirque du Soleil et une résidence pour ses artistes, l’École nationale de cirque et le pavillon TOHU, est, en quelque sorte, la Station terrestre internationale de Guy Laliberté. TOHU existe d’ailleurs en très grande partie grâce à sa philanthropie. Mais ça, c’est une autre histoire.

Le 9 octobre, j’ai assisté à la captation du segment montréalais de ce spectacle puis à sa diffusion sur écran des autres pièces de ce puzzle artistique géant depuis un siège de la salle de la TOHU.  J’étais, en quelque sorte, comme lors de la Great Punt Race Regatta, dans un bateau qui suivait de très près les protagonistes de cette course artistique et technologique autour du monde.

Pendant ces deux heures, j’ai senti, dans la salle, des vents froids semblables à ceux qui soufflaient sur la mer et dans les cœurs des gens massés sur le quai de Fogo, le jour de la Great Punt Race Regatta. J’ai vu et lu, dans les médias d’ici, l’hostilité devant la démesure des moyens déployés par Guy Laliberté pour sensibiliser les Terriens à la cause de l’eau et aussi, les critiques impitoyables du spectacle lui-même. J’ai aussi lu et vu, les réactions émues et parfois démesurément positives, des milliers d’internautes qui, depuis le début de la diffusion de cette expérience sur le WEB, invitent leurs amis Facebook à le regarder et prennent, via le site de One Drop, un engagement concret pour faire avancer la cause de l’eau. Leur goutte à la fois.

Enthousiasme, donc, ailleurs. À proximité, beaucoup de scepticisme – au mieux – et énormément d’adversité. De la part des médias d’ici, d’abord et surtout. Avec une insistance à documenter l’échec qui frôle l’acharnement.

Pendant ce temps, je le rappelle, des Internautes de tous les pays – et des jeunes au premier chef – sont éblouis. Sont-ils cons? Ont-ils oublié les horreurs du monde en regardant – et découvrant, pour nombre d’entre eux – des images à couper le souffle de la beauté de notre planète? Croient-ils vraiment qu’ils résoudront la crise de l’eau en cessant d’utiliser de l’eau en bouteille, comme les incite à le faire One drop? NON, bien évidemment! Le penser même serait faire preuve d’un mépris incroyable pour l’intelligence humaine.

Pourquoi ces réactions aux antipodes? Et si c’était, tout simplement, l’incapacité des uns et la capacité des autres de se laisser aller à l’espoir que leur goutte à la fois, si petite soit-elle, fera une différence – qu’importe ce qui, qui et comment fait naître ce sentiment? Je ne sais pas.  Je n’ai donc pas fini de méditer Fogo Island…

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Écrit le 13 octobre 2009, sur la table de ma cuisine de Rosemont, à Montréal, en écoutant la revue de presse dévastatrice des médias d’ici sur le spectacle De la terre aux étoiles les ondes de Radio-Canada.

Record du monde Guiness au Cirque du Soleil (bis)

Vous avez vu Guy Laliberté et Gilles Sainte-Croix ouvrir la marche des centaines d’échassiers du Cirque du Soleil dans les photos publiées dans Le Devoir et dans La Presse ? Malgré leurs qualités, elles avaient, à mon humble avis, un défaut certain : elles ne témoignaient pas de la participation d’énormément de «monde» pour participer à ce record du monde.  Or, c’était justement l’essence de l’événement.

Dans mon billet du 16 juin, j’avais fait quelques efforts de photographie documentaire, réalisées avec mon cellulaire, pour en rendre compte. On apercevait quand même la foule derrière la main à la photographie cellulaire et derrière la tête de mon chien. Dans le même esprit documentaire, je vous refile aujourd’hui quelques clichés d’une petite portion de la marée humaine sur échasses participante et gagnante, le 16 juin, du nouveau Record du monde Guiness des échasses. Elles ont été prises avec une mini caméra numérique, depuis la butte qui surplombe l’Oeuf du studio du Cirque du Soleil dans le quartier Saint-Michel, à Montréal. J’y étais en compagnie de dizaines d’employés venus encouragés leurs collègues. Ils faisaient aussi partie de l’événement. Mais comme vous verrez sur un de mes clichés, le Cirque du Soleil a pris les grands moyens pour capter pour la postérité Guy, Gilles et TOUS les autres!

Une petite partie des participants au record Guiness des échasses, une heure avant le coup d'envoi de la ballade de 100 mètres

Une petite partie des participants au record Guiness des échasses, une heure avant le coup d'envoi de la ballade de 100 mètres

Aucun doute : grâce à cette caméra sur rail, installée au coeur de la marche, les générations futures pourront voir et Guy et Gilles et tous les autres. Photo prise une heure avant le coup d'envoi.. À l'arrière, les premiers échassiers inscrits pour le record et les supporteurs précoces.

Aucun doute : grâce à cette caméra sur rail, installée au coeur de la marche, les générations futures pourront voir et Guy et Gilles et tous les autres. Photo prise une heure avant le coup d'envoi.. À l'arrière, les premiers échassiers inscrits pour le record et les supporteurs précoces.

Coucher de soleil sur un chien urbain et un record Guiness du Cirque du Soleil

CDS, SAKU, 16 juin 2009 Il est de ces jours heureux. Qui prennent le temps de nous surprendre tout en nous rappelant qui nous sommes, d’où nous venons. Ce 16 juin 2009 est de ceux-là.

Il a débuté aux aurores, par une confidence dans ma boîte de courriel. Le cyberespace permet les décalages horaires de l’amitié.  Il y a eu le café, la lecture en diagonale des journaux – avec un arrêt et une lecture attentive des déboires des médias, de La Presse en particulier, aujourd’hui.  Il y a eu la marche du chien et – c’est mardi – les fouinages de bacs verts à la recherche de milles. Peu d’additions aujourd’hui. Il y a eu le démarrage de WORD, pour y consigner des petits portraits de grands artistes terre-neuviens. Et il a eu le départ vers les pourtoirs de l’ancien dépotoir Miron. Pour assister, discrètement, avec mon chien Saku déambulant dans le sentier aménagé autour de cette ancienne plaie urbaine, à l’établissement d’un nouveau record Guiness : celui du plus grand nombre d’échassiers franchissant, au même moment, une distance de 100 mètres.

J’avais le sentiment, en me dirigeant vers le Nord de Montréal, que j’assisterais à un moment d’Histoire. Et de la mienne en même temps. Il y a plus de 25 ans, à Sorel,  – j’étais alors enceinte de mon fils qui a 26 ans – j’avais assisté en compagnie de mes neveux, à un spectacle des Échassiers de Baie-Saint-Paul. J’avais reconnu Carmen, une fille de Rimouski avec qui j’avais échangé quelques mots, parfois, à la Coudée – le café du Cégep. J’avais aussi reconnu le beau Paul, un musicien que je connaissais plus comme un ex-serveur de la Grande Passe. Je ne suis pas allée les saluer en coulisses. J’étais trop sonnée et mes neveux voulaient rentrer flatter mon chat. Je suis revenue à la maison avec la certitude d’avoir vu quelque chose de grand et de beau. Je ne soupçonnais pas jusqu’à quel point.

Aujourd’hui, le 16 juin 2009, à New York, Carmen a entraîné des employés du Cirque du Soleil, à Las Vegas, à la conquête du record du monde Guiness du plus grand nombre de personnes en échasses en même temps. Paul était peut-être dans la mémoire de certaines des centaines de personnes rassemblées sur  la planète pour célébrer le 25e anniversaire du Cirque du Soleil. Il était dans la mienne. Paul s’est suicidé, dans la jeune trentaine. Gilles Sainte-Croix, lui, est toujours vivant. À Sorel, 26 ans plus tôt, j’avais remarqué son long corps amplifié par les plus hautes échasses de la troupe. Si Guy Laliberté était du spectacle, je n’en ai pas gardé mémoire.

Aujourd’hui, le 16 juin, j’allais voir de loin un moment d’Histoire. Alors que je circulais  autour du siège social international du Cirque du Soleil, un ex-collègue – j’y ai travaillé un an il y a 10 ans – m’a reconnue et m’a invitée à le suivre avec mon chien Saku. J’ai vécu le Record Guiness et les 25 ans du Cirque du Soleil de l’intérieur, c’est-à-dire de dehors, sur la butte qui entoure la terrasse du Studio et sur laquelle j’ai si souvent regardé les couchers de soleil sur Montréal. Les plus beaux.

Cirque du soleil, 16 juin 2009, record Guiness du plus grand nombre d'échassiers

Cirque du soleil, 16 juin 2009, record Guiness du plus grand nombre d'échassiers

D’un ex-collègue à un autre, j’ai été invitée à la bière, puis à la bouffe. Et surtout, à l’amitié et à la complicité. «Tu est membre de la famille», m »ont dit plusieurs personnes à qui je m’excusais un peu de ma présence. Et la famille s’est même prise d’affection pour mon chien urbain. Il a été d’un patience  exemplaire pendant les préludes du record Guiness. Il regardait constamment vers le Studio. Je lui ai à plusieurs reprises demandé : Saku, attends-tu quelqu’un? Évidemment, il ne m’a jamais répondu mais vers 16h20, quand l’animateur au micro a annoncé que Guy Laliberté arrivait dans deux minutes et qu’il allait mettre des échasses, Saku s’est retourné en direction du rassemblement des échassiers. Juré, c’est le président-fondateur lui-même que mon chien attendait pour s’intéresser au spectacle.

Et il ne s’en est pas privé!

Saku, le seul chien AU MONDE qui a assisté au record Guiness des échasses au siège social international du Cirque du Soleil, 16 juin 2009, Montréal.

Saku, le seul chien AU MONDE qui a assisté au record Guiness des échasses au siège social international du Cirque du Soleil, 16 juin 2009, Montréal.

Après de moment Historique, Saku a fait comme tous les humains présents, il a reniflé les bonnes odeurs de bouffe. Paul lui a offert des bouts de pizza, sous les regards attendris d’Hélène. Il s’est déniché tout seul des restes de smoke meat. Jusqu’à ce qu’une merveilleuse jeunes femme vienne lui offrir de l’eau, puis du smoke meat et qu’une autre participante au party lui serve un assiette de frites.

Saku et sa nourricière du Cirque du Soleil, 16 juin 2009, Montréal.

Saku et sa nourricière du Cirque du Soleil, 16 juin 2009, Montréal.

J’ai eu beau protester, rappeler les  dangers de dépendance d’une telle orgie de bouffe humaine en un temps record, mes ex-collègues m’ont vertement fait remarquer qu’après tout, «ce n’est pas tous les jours qu’on participe à un party du 25e anniversaire du Cirque du soleil.» C’est vrai pour les humains. Imaginez quand on est… un chien urbain.

PS. Quel rapport entre ce récit et un coucher de soleil? Les ombres du début, annonciatrice d’un coucher de soleil parmi les plus merveilleux à Montréal, avec ceux du Vieux-Port et du Parc Jean-Drapeau (les anciennes îles de l’Exposition universelle de 1967).

Quelques raisons de croire au changement chez nos Voisins : www.npr.org

Pendant mes longues heures de route dans le désert, là les signaux radios étaient encore accessibles, j’ai écouté avec un immense plaisir la National Public Radio des États-Unis d’Amérique. Peu importe où vous êtes sur cet immense territoire, la NPR possède une antenne locale qui présente l’actualité et les affaires publiques du coin ainsi qu’un choix de reportages d’autres stations liées à NPR ailleurs au pays et de ses correspondants ailleurs dans le monde.

Au moment où j’écris ces lignes, j’écoute le nouveau Bruce Springtein, diffusé gratuitement, intégralement et en exclusivité sur NPR. C’est aussi sur ce réseau que j’ai découvert Animal Collectives, un ensemble musical fort étonnant qui mérite le clic avec l’hyperlien.

C’est aussi en syntonisant la station KNPR de Las Vegas que j’ai découvert une facette de l’action sociale du Cirque du Soleil dans la Ville du Vice. Moins de cinq minutes après la location de mon auto, lors de mon arrivée dans cette ville le 17 janvier 2009, j’ai entendu un message publicitaire annonçant la tenue d’un événement bénéfice au profit de la Nevada Public Radio. En voici la version publiée dans les pages de  KNPR. On y trouve plusieurs liens avec des émissions diffusées lors du lancement du spectacle LOVE. Les fans qui n’ont pas encore vu cette petite merveille de spectale peuvent aussi y acheter des billets, pour le plaisir et pour la cause.

Au cours des prochains jours, je vais me remettre sérieusement au boulot lucratif, tout en continuant d’écouter NPR pour suivre ce qui se passe dans le pays d’Obama. De retour à Montréal, j’ai en effet constaté qu’outre le projet de Monsieur et Madame, je n’avais pas raté grand chose dans les nouvelles d’ici et du monde au Panamint Springs Resort, ce minuscule au milieu de nulle part dans la Vallée de la Mort.

Nevada Public Radio

LOVE
20 years The Mirage

Join us for The BeatlesTM LOVETM
at The Mirage

Help! I need somebody.

THURSDAY, FEBRUARY 5TH, 2009
7:00 p.m. or 9:30 p.m.
Members $125 per ticket.
Listeners $150 (membership included)

<!– –>Click here to order tickets.

LOVE brings the magic of Cirque du Soleil® together with the spirit and passion of The Beatles to create an intimate and powerful entertainment experience.

With LOVE, Cirque du Soleil celebrates the musical legacy of The Beatles through their timeless, original recordings. Drawn from the poetry of the lyrics, the show explores the content of the songs as interpreted by innovative performances from a cast of 60 international artists. A youthful, raw energy is channeled through aerial performance, extreme sports and urban freestyle dance.

If you attend the 9:30 p.m. show, Nevada Public Radio ticket holders will enjoy a post-show Q & A with cast/crew members. Join us!

Enjoy web extras on LOVE and The Beatles

»KNPR’s State of Nevada: Sir George Martin
»NPR: ‘Love’ Brings Beatles and Cirque Du Soleil Together
»NPR: ‘Hard Day’s Night’: A Mathematical Mystery Tour
»NPR: Beatles’ ‘Eleanor Rigby’ Mystery May Be Solved
»NPR: George Martin: ‘The Fifth Beatle’ Returns

And read more from the local press

»LVRJ: SHOW REVIEW: ‘Love’
»LV Sun: ‘Love’ is constant, ‘Love’ is stunning

De quelques raisons de croire au changement chez les Voisins – Puppies up for parole

Ann – la publiciste de «O » du Cirque du Soleil rencontrée hier à Vegas – et moi nous sommes rapidement découvert un point commun : nos chiens respectifs viennent tous les deux de refuges.  Saku a été abandonné par son premier maître à l’âge de un an et demi. Sa chienne, dont j’ai oublié le nom, a été trouvée dans un parc de roulottes. Ces chiens ont généralement des problèmes de comportement plus ou moins graves (relire, dans le cas du mien Chien (de chasse) urbain et sacs verts). Après leur adoption dans des refuges, ils sont souvent rapportés aux SPCA de ce monde. Et le cercle infernal recommence.

– Il faut que je te raconte l’histoire de ma chienne,  m’a dit Ann. 

Elle l’a trouvé auprès de l’organisme sans but lucratif Heaven Can Wait.  Le ciel peut attendre, c’est un joli nom n’est-ce pas pour un groupe de protection des animaux? Ces amis des bêtes les réchappent toutes : pas d’euthanasie donc puisque Heaven can wait.  Lorsqu’on leur apporte un chien, les gens de HCW le confie à Puppies up for parole    , un programme conjoint de la Nevada Humane Society et – tenez-vous bien! – de la Nevada State Prison du State of Nevada Department of Corrections.

puppies-up-to-parole1Voici un résumé du programme, extrait du site de  la Nevada Humane Society. 

PUPs Program

Our Puppies Up for Parole program places « at risk » dogs at the Nevada State Peniteniary where they are taught obedience, house-training and manners.

When they complete the program, they are graduated back into the community as fully trained social members of the family.

La Nevada State Prison explique pour sa part que PUPS est «A program where at risk dogs are rescued from the shelter and trained as Companion pets.  We give the dogs manners and you give them love.  All dogs are trained in the basics: house trained, leave it, sit, heal, lay down, stay and socialization.  All dogs have been spayed or neutered and are current on their vaccinations.» Les frais d’adoption pour de tels chiens sont de $85.00. 

Qui entraîne les chiens? Des femmes prisonnières! 

Explications tirées du site de l’organisme Heavan Can Wait.

 
 

site search  go!  

 

 

From an everyday standpoint being sent to prison is not the ideal way to begin a wonderful new life, but for the dogs rescued by the Heaven Can Wait Sanctuary, it is the start of an extraordinary experience. The Pups on Parole program is the beginning of a second chance to find a family to call their own.

Residents from the Jean and the Southern Nevada Correctional Facilities for women provide rehabilitation and training to dogs that are rescued by HCWS volunteers. The program is designed to save “last day dogs” from the shelter, our Ground Zero program and owner turn-ins. HCWS expects Pups On Parole to change the lives of many homeless dogs.

Some of the pups that enter the program have typically lost their trust in people. They have been traumatized and abused. At the prison they are given time to heal and re-gain their confidence in humans. The dogs are assigned to a team of inmates and they live alongside these women the entire time they are at the prison.

The residents socialize the pups and get them ready to live with a family of their own. Over the course of time at the facility, each pup learns to walk on a leash, is housebroken, and learns basic commands, all the while building a stronger faith in humans.

Pups on Parole has been a huge success! Not only are the inmates rehabilitating the dogs, but the dogs are rehabilitating the women who work with them. The resident dog handlers have gained a new sense of confidence in themselves and learned a valuable new skill.

HCWS volunteers oversee the training process of the dogs and their adoptions. Over 600 dogs that have graduated from the program have already found their “forever” homes. And there are always more studying hard! We know that they are not far behind in finding forever families of their own.

Ann commente :   C’est  une idée extraordinaire dont les effets vont bien au-delà de dresser des bons chiens.  Ces chiens deviennent des moyens de réhabilitation pour les détenues. Elles s’en occupent pendant environ trois mois. Ce contact leur procure une relation étroite avec un animal et, quand elles ont complété son éducation, elles ont d’excellentes raisons d’être fières.»

Anne avait bien raison d’insister pour me raconter l’histoire de sa chienne.  C’est ce genre de créativité  communautaire, de réels partenariats public-privé et citoyens qui foisonne depuis longtemps aux États-Unis, dans une foule de secteurs. C’est sur cet  esprit, je crois, que mise Obama quand il parle de changement.

En découvrant  Puppies up for Parole – et quelques autres intiatives que je décrirai dans les prochains jours -, j’y ai cru un peu plus au changement du nouveau Président des États-Unis d’Amérique.