Ronde de bac – 30 mars 2010 – Mona Lisa en prime

Petite récolte de milles aériens ce matin dans ma ronde de bacs verts dans le Vieux-Rosemont, à Montréal. 105. Mais qui ont néanmoins permis que le compte optezpourplus créé avec «complice» pour poursuivre l’aventure franchisse le cap des 5 000 milles. Ces trouvailles de rue sont désormais destinés à allonger la banque de milles aériens de Médecins sans frontières. Un geste que tous les détenteurs de ces primes peuvent faire d’un clic selon des modalités expliquées dans le billet de ce carnet «Donner Aéroplan».

Pendant cette ronde, j’ai été incapable de laisser sur le trottoir un «oeuvre» sans doute réalisée avec amour il y a plusieurs années. Je n’ai pu résister à la tentation de l’apporter chez moi.

Bain de culture pour Saku, le chien urbain.

Saku semble approuver ma décision. Il s’intéresse à la «chose». J’en suis ravie. Il était temps que les rondes de bacs contribuent à élargir sa culture.

Ronde de bac post 8 mars

C’était le 9. Le lendemain de la Journée internationale de ce que le quotidien La Presse a désigné de LA femme. Avec un cahier spécial, si ma mémoire est bonne, sur la mode. Genre. Ou un autre quelque chose de féminin. Dans mon ancien temps, le 8 mars était la Journée internationale DES femmes et rappelait, je m’en souviens très bien, un événement marquant d’une bataille d’ouvrières américaines (il faut lire des États-Unis) de l’industrie du vêtement. Et que la proclamation de cette Journée a été décrétée sous la pression de communistes russes, peut-être de Clara Zetkin, une maîtresse de Lénine. Ou serait-ce plutôt Aledandra Kollontaï? Bon. Assez de name dropping et de confusions historiques. Revenons au récit de cette ronde de bac, qui démontrera malgré tout qu’il y a une cohérence dans ce qui précède et ce qui suivra.

Or donc, le 9 mars, j’ai vu, à l’angle de la 10e avenue à Rosemont et de la rue Masson, un sac. Plein de livres. Au dessus, bien en vue, Les contes de la bécasse de Guy de Maupassant. J’ai pensé que ce serait un beau legs à la nouvelle génération, en la personne d’une petite fille de quelques heures. Fille de la fille d’une de mes grandes amies. J’ai pris le sac très lourd et je l’ai péniblement – il faisait très froid et je n’avais pas de mitaines – apporté chez moi. Pour partager Bécasse et Maupassant avec cette petite fille de la fille d’une de mes grandes amies.

Ma peine en valait la peine. Le sac était rempli de grands classiques de la littérature. Un Gongourt récent, même. Quelques auteurs québécois à la mode. «La promotion de la femme dans la bible», de Thierry Maertens. Point de repère, Casterman, 1967. Et,  au fond du sac (IKÉA, est-ce que je l’avais mentionné?), DIX ROMANS HARLEQUIN.

Objets d’une savante et rigoureuse recherche universitaire ou vice caché?  Je ne sais pas.

Comme je ne sais pas laquelle de mes trouvailles de rue post 8 mars 2010 je vais consommer en premier, avant de la remettre en circulation pour empêcher la mort d’un arbre.

Et si c’était ça?

1er novembre 2009 – Odeurs berlinoises à Montréal

Premier jour du mois des morts dans le calendrier catholique. Jour d’élections municipales à Montréal. Jour de longue marche avec Saku, entre Outremont et Rosemont. Jour au petit matin gris, enveloppé d’une léger brouillard qui, dans le climat de la métropole du Québec, annonce le soleil. Ou était-ce du smog? Peut-être. Sans doute même que c’était plus la polllution de l’air qui m’a soudain fait penser que : «Aujourd’hui, à Montréal, quelque chose va mourir. ». L’air malsain, oui, c’est ça qui m’a inspiré cette réflexion. Et les odeurs âcres, mélange de gaz d’échappement des autos et de pisse sous le viaduc de la rue Saint-Laurent, entre Van Horne et Beaubien, qui m’ont transporté dans les zones bétonnées des vieux quartiers ouvriers des villes européennes. Et à la sortie du viaduc, j’ai eu la preuve que j’avais senti juste. J’ai vu le Mur. «Nous sommes à Berlin Saku!». Mon chien urbain aussi avait flairé l’ailleurs, à quelques pas de marche de notre quartier. «Berlin?». «Oui, Saku. Berlin.»

Sortie du viaduc St-Laurent/Van Horne, vu de l'EST.

À Montréal, la rue Saint-Laurent marque le départ de l’est et de l’ouest dans les numéros civiques, comme dans la culture urbaine. C’est la frontière psychologique qui marque le passage des anciens quartiers ouvriers montréalais à une certaine richesse outremontoise puis à la richesse certaine des Westmount and Town of Mount-Royal de l’île. Non pas que ces royaumes de l’ouest soient exempts de misère. Mais la misère y est tout autre. Elle a le ventre et le porte-feuille garnis. Et du beau linge.

Le mur bétonné du viaduc Van Horne, sur Saint-Laurent, quand on le voit depuis l’Est, offre au regard quelques grifonnages monochromes et de vieilles affiches illisiblles, comme la face Est du Mur jadis. Et ces odeurs âcres qui prennent à la gorge. Et cette impression de délâbrement – d’abandon même de la part des pouvoirs publics – des infrastructures des anciens quartiers ouvriers des vieilles villes européennes.

Et j’ai dit tout haut ce que je méditais en silence depuis mon entrée sous le tunnel. «Aujourd’hui, Saku, quelque chose va mourir»

***

Et puis, je me suis prise à observer le mur bétonné du viaduc Van Horne, rue Saint-Laurent, quand on l’examine depuis l’Ouest. Malgré le brouillard – ou plutôt le smog et l’air malsain -, il affichait ce matin-là ses couleurs douces captant l’arrivée lente du soleil.

En regardant ces graffitis joyeux sur la face du viaduc donnant vers l’Est – donc déposés depuis l’Ouest – quelques mots se sont ajoutés à mon intuition matinale, en ce premier jour du mois des morts dans le calendrier catholique et en ce jour des élections municipales à Montréal. «Aujourd’hui, Saku, quelque chose va mourir. Et quelque chose va naître», que j’ai dit à mon chien urbain. «Quoi?», m’a-t-il demandé avec insistance en me toisant directement dans les yeux. «Je n’en ai aucune espèce d’idée», que je lui ai répondu avant de poursuivre notre marche en direction Est, vers Rosemont.

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PS. Pendant mon passage au Devoir, j’ai commis un article sur le segment du Mur de Berlin offert à la Ville de Montréal à l’occasion de son 350e anniversaire, en 1992. Il était accompagné par cette photo, signée Jacques Grenier.

Pan entier du Mur de Berlin, Centre de commerce mondial, Montréal. Photo : Jacques Grenier, du Devoir.

Et voici le texte publié sous ma signature le 26 juillet 2008.

Tout un pan de l’histoire dans un pan de mur

Tremblay, Jacinthe

Pour son 350e anniversaire en 1992, Montréal a hérité du plus gros et du plus intéressant segment du mur de Berlin, dont les fragments ont été offerts aux villes du monde par la capitale allemande réunifiée. Même si son observation dure seulement quelques minutes, la puissance d’évocation de ce segment, elle, reste dans la mémoire longtemps.

De l’allure de l’objet lui-même, il vaut mieux écrire peu de chose. Ce serait l’équivalent de révéler le punch d’un court métrage. Disons simplement que cette visite nous entraîne à la frontière entre Berlin-Ouest et Berlin-Est d’avant le 9 novembre 1989 et que c’est en faisant le tour du mastodonte lentement que l’on peut parvenir à l’imaginer.

Pour ce retour «vers un futur» qu’on ne souhaite à personne, il faut se rendre rue Saint-Pierre, dans le Vieux-Montréal, et franchir la porte d’entrée du Centre de commerce mondial située en haut de la pente entre Saint-Antoine et Saint-Jacques. Ce qui se dresse devant nous n’est pas le résultat d’un coup de colère d’un gang de rue mais l’oeuvre de graffitistes ouest-allemands.

Qu’est-ce que le mur de Berlin?

Il est de tradition, lors des anniversaires importants d’une ville, que ses homologues lui offrent des cadeaux. Il s’agit généralement de toiles ou d’oeuvres d’art public créées par des artistes éminents de la communauté donatrice. Généralement, la ville héritière connaît à l’avance le contenu du don et ce qu’elle aura à faire pour le mettre en valeur. Ça ne s’est pas passé comme ça avec Berlin.

En 1991, le premier magistrat de Berlin en a fait un cadeau-surprise à la Ville de Montréal. Le présent lui-même est arrivé à destination comme une tonne de brique, plus précisément comme deux tonnes et demie métriques de béton armé livrées par bateau dans un énorme caisson. La métropole pouvait ainsi se targuer de supplanter sa rivale canadienne au chapitre de la taille du don: la Ville de Toronto en a reçu un modeste morceau qu’elle a enrobé dans une oeuvre d’art public bien en vue au Nathan Phillip Square, devant son hôtel de ville. À Montréal, il a fallu trois ans pour trouver un endroit pour mettre en valeur la «chose». C’est que plusieurs questions artistico-politico-logistiques devaient d’abord être résolues.

Le mur de Berlin est-il une oeuvre d’art? Non. Les musées montréalais n’en ont pas voulu. Est-il un artefact historique? Oui, et de classe mondiale pour un établissement consacré à la mémoire des civilisations. Ottawa et Québec en ont un, pas Montréal. Le Mur est-il une oeuvre d’art public? Il en a toutes les apparences. La piste visant à l’exposer dehors a donc été explorée avant d’être rejetée pour trois raisons. Sans enrobage protecteur, le fragment du Mur risquait de devenir la proie des vandales et des collectionneurs. Enveloppé d’un matériau transparent, il perdait en impact. Dernière considération et non la moindre: il était périlleux de le localiser sans soulever de controverse dans la ville. Imaginez le mur de Berlin dans l’axe Nord-Sud, sur le boulevard Saint-Laurent, par exemple…

C’est une offre de la Société de promotion du Centre de commerce mondial, en 1994, qui a permis de résoudre la quasi-quadrature du cercle. Le fragment du mur de Berlin serait le bienvenu dans le passage piétonnier des édifices qui occupent le quadrilatère compris entre les rues Saint-Pierre, Saint-Jacques, McGill et Saint-Antoine. Ce lieu lumineux est le prolongement de ce qui était la ruelle longeant les fortifications de Montréal, érigées à compter de 1714. Cet autre mur a été démoli en 1801 afin de relier sans entrave la vieille ville aux nouveaux quartiers de la métropole en plein essor. Ce lieu hautement symbolique a un vilain défaut: il est demeuré pratiquement confidentiel.

«Ce morceau de mur est couteau qui fendait un coeur en deux.» C’est ainsi que débute le touchant poème de l’auteur allemand Fritz Grasshof affiché du côté est du Mur et qui fait partie intégrante du cadeau berlinois. Pour prolonger la visite, prenez-le en note pour le mémoriser. Prenez aussi le temps de lire lentement les panneaux d’interprétation situés du côté République démocratique allemande du Mur. Ils nous apprennent entre autres que 78 personnes – au moins – sont mortes en tentant de le franchir. Prenez le temps d’imaginer 170 kilomètres de cette grisaille où n’apparaissent que des numéros noirs et ocres. Et allez voir de l’autre côté du segment les taches orange, turquoise et bleues lancées sur le béton comme autant d’hymnes à la vie par de jeunes Allemands de l’Ouest qui ont fait du Mur la plus grande murale du monde. À l’Ouest, ces graffitis laissaient déjà présager sa chute. «Ce morceau de béton est message: la liberté d’un peuple est indivisible», conclut le poète Grasshof. À l’Est, autrement, il est aussi tombé avant qu’il ne tombe.

***

À voir en complément: le film La Vie des autres (2007), du réalisateur Florian Henckel von Donnersmonck, Oscar du meilleur film en langue étrangère.

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Saku. le chien-enquêteur, fait un pari et gagne

Désolée, la marche autour de l’ancienne Miron a été reportée, pour cause de tombée et de courses de fin de semaine… Saku et moi avons donc fait le tour des alentours ces derniers-jours.

Mardi, en approchant du chantier de la 9e avenue que nous visitions dans nos deux récents billets, Saku s’est arrêté. Il a longuement regardé la rue remplie de No Parking, l’homme au travail sur la pancarte et la rue au sol recouvert de concassé. Et il a fait cette prédiction : «Les travaux vont reprendre demain». Je lui ai demandé ce qui lui permettait de jouer les devins. «Les élections municipales sont dimanche. Donc, les travaux vont reprendre demain, juste à temps pour que les gens voient une belle rue neuve en allant voter.»

Ce chien urbain ne lit peut-être pas les nouvelles et n’a aucune espèce d’idée de l’ampleur de ce qu’on y apprend ces jours-ci sur l’industrie de la construction et ses amis en hauts et bas lieux mais chose certaine, il a du flair!

Hier, les camions ont commencé à arriver sur la 9e. Voyez ça comme c’est beau!

9e avenue, 4 jours avant le jour J«Je l’avais dit que les travaux reprendraient. Je te le dis, ils seront finis avant dimanche», m’a nargué Saku. «OK, OK. Mais moi je te dis qu’ils ne seront pas tout à fait finis. Tiens, regardes ça»

On reviendra l'an prochain?

On reviendra l'année prochaine?

Ce soir, à deux jours de l’élection municipale donc, j’abdique : Saku, mon chien enquêteur, avait vu juste. Ça bourdonnait de camions et ça sentait le goudron sur la 9e, pas à peu près.

9e3joursélection

Pavage de la 9e : on ne lésine pas sur l'overtime.

Avant d’arriver sur Masson, Saku s’est encore une fois arrêté. Il m’a montré un gros camion. «Tu ne m’avais pas dit que c’était Infrabec qui avait eu ce contrat? C’est pas le même signe et les mêmes couleurs sur ce gros-là. Vert et jaune, c’est pas mal. Et ces grosses lettres là, ça fesse! Mais j’aime mieux quand c’est rouge et blanc, avec la p’tite pizza.»

9esimardbeaudryOn a terminé notre ronde en allant voir dans la ruelle entre la 9e et la 8e. Elle était pleine de décorations d’Halloween l’an dernier. C’est curieux, il n’y a rien du tout cette année. C’est triste.  Comme le temps qu’on annonce pour la journée des élections municipales à Montréal. Mais au moins, on verra de la belle asphalte en allant voter.

Saku, le marcheur-enquêteur, piste un drôle d’animal…

Et puis, ces recherches sur Infrabec, l’entrepreneur des travaux de la 9e avenue, ça avance? m’a demandé Saku hier au départ de notre marche matinale dans le Vieux-Rosemont. T’inquiètes pas Saku, ça avance. Mais j’ai autre chose à faire ces temps-ci que de raconter mes démarches. Mais ça viendra, crains pas. En attendant, je peux te dire que même les grands médias s’intéressent au contracteur des travaux de la 9e avenue! Il y a eu un reportage à Radio-Canada qui parlait de lui. Tu peux le regarder ici.

Saku sait parfois être patient. Nous sommes donc partis pour la marche. Aux abords du chantier de la 9e, nous avons vu qu’Infrabec ne lésinait pas sur le NO PARKING!

Homme au travail : no parking, 9e avenue, Rosemont, 22 octobre 2009. Photo de cellulaire, excusez-là!

Homme au travail : no parking, 9e avenue, Rosemont, 22 octobre 2009. Photo de cellulaire, excusez-là!

Comme nous n’avions pas l’intention de stationner et que nous étions visiblement de la circulation locale, nous avons décidé d’aller observer  l’évolution du chantier. Premiers constats : le pavage est en attente ( de gel, de neige ou de pluie abondante?) et le seul homme au travail est celui de la pancarte. Mais ça avance: les trous béants dans les trottoirs ont été bouchés par du ciment en processus de séchage. Il y a donc de l’espoir pour les riverains. Quoique…

Danger! On n'est jamais trop prudent dans les conseils aux passants.

Danger! On n'est jamais trop prudent dans les conseils aux passants.

Saku, lui, a été attiré par les sacs de détritus qui s’accumulent dans les crevasses entre le futur pavage et le nouveau trottoir. Il ne s’est pas arrêté longtemps à cet endroit. J’en ai conclu qu’il n’y avait rien d’intéressant à se mettre sous la dent. Mais quelques mètres plus tard, il a repris son travail de marcheur-enquêteur et s’est arrêté là.

Oups! Un oubli dans la réfection du trottoir : des camions de béton devront repasser par ici.

Oups! Un oubli dans la réfection du trottoir : des camions de béton devront repasser par ici.

Saku n’était pas au bout de ses observations de la curieuse façon de notre contracteur d’assurer la sécurité des riverains.

J'espère que celui-là a une sortie par la ruelle, a dit Saku

J'espère que celui-là a une sortie par la ruelle, a dit Saku

Notre marche sur le segment de la 9e avenue en «construction» depuis la fin de juillet 2009 – donc depuis trois mois – allait bientôt prendre fin quand Saku a porté à mon attention ce panneau.

Faut-il vraiment indiquer aux automobilistes qu'ils ne peuvent emprunter un sens unique à l'envers pendant des travaux? m'a demandé Saku.

Faut-il vraiment indiquer aux automobilistes qu'ils ne peuvent emprunter un sens unique à l'envers pendant des travaux? m'a demandé Saku.

J’ai récapitulé les conseils de notre contracteur pour Saku :

– il ne faut pas se stationner sur la 9e avenue quand des pépines sont à l’oeuvre et que la rue est en attente de pavage.

–  il est dangereux de marcher sur les trottoirs en attente de séchage

– dans les travaux de voirie, des oublis sont toujours possibles. Ça confirme le proverbe : Cent fois sur le métier, remettons notre ouvrage, en plus de faire rouler l’économie.

Et, surtout, surtout :

– Il est interdit d’emprunter un sens unique à contre-sens pendant des travaux parce que  la rue est barrée!

***

Nous avons poursuivi notre marche lentement. Saku et moi étions songeurs. En entrant à la maison, mon chien urbain m’a fait cette remarque. «S’il n’était pas mort, je te dirais que ce n’est pas Infrabec qui fait ces travaux mais que c’est Marcel Béliveau qui prépare une nouvelle série des Insolences d’une caméra. Qu’en dis-tu?»

»Saku, un bon enquêteur ne doit écarter aucune piste. Mais dans ce cas, je ne crois pas qu’on prépare une série humorisitique à Montréal ces jours-ci. Il vaut peut-être mieux en rire, tu as raison. Mais comme le disait la défunte revue Croc : c’est pas parce qu’on rit que c’est drôle», que je lui ai répondu.

J’ai ensuite fait une promesse à Saku. «Demain, nous irons marcher autour de l’ancienne Carrière Miron. Et tu comprendras un petit peu plus que ce que tu vois depuis notre retour de Terre-Neuve quand nous nous promenons sur le 9e avenue et dans les alentours a des conséquences étonnantes qui ne sont pas drôles du tout!»