They live by the sea. They die by the sea. Et, pour l’éternité, Lockyier will see the sea.

Le voyage d’un livre, et de l’itinéraire des managers, et de ceux qui écrivent sur les managers, c’est aussi des temps de pause. Des moments pour ce que certains appellent « prendre du recul », et que d’autres, HM peut-être?, des moments pour regarder, voir et avancer. Pour « Avancer en arrière », comme le disaient jadis les chauffeurs d’autobus montréalais?

Je ne sais pas pourquoi, mais en prenant une pause, cette fin de semaine, j’ai vu en 3D la preuve que ce n’était pas le dur labeur que détestent et qui tuent les hommes et les femmes. Même que jusque dans la mort, des proches d’hommes et des femmes qui les ont aimés proclament leur amour pour le dur labeur, quand, pour eux, il avait un sens.

Voici , croqué avec un iPhone, à Garden Cove, dans la baie de Placentia, à Terre-Neuve, ce que j’ai vu ce matin. Et ce que Lockyier verra pour l’éternité.

Lockyier. 1894-1973. Garden Cove, NL.

Lockyier voit la mer et les montagnes, pour l'éternité.

Carnet de voyage 1 : coups de barre et coups de coeur

Un mois et des poussières maintenant depuis les débuts du voyage des Entretiens avec Henry Mintzberg. Ce livre, en effet, ne se déplace pas en touriste. En faisant le pari de veiller à sa rédaction, à son édition (au sens littéraire), à sa production et à sa diffusion, j’ai mis la table pour des découvertes que seul permet le voyage. J’ai écarté l’option du « tout-inclus », ce qui, dans le monde du livre, suppose de confier à d’autres toutes les étapes qui mènent à la lecture. J’ai choisi – et oui, choisi – le voyage au long cours. Parce qu’il est fait de rencontres, d’échanges et d’apprentissages.

J’ai choisi le voyage « sac à dos » plutôt que valises rigides à roulettes. Ce qui, dans ce cas, se traduit par des livraisons à pied, en transport en auto et en véhicules de location – Communauto, quand je fais des livraisons sur l’île de Montréal. J’ai décidé de tisser des alliances avec les coopératives universitaires, les libraires indépendants et les associations pour élargir sa diffusion. J’ai écarté l’idée d’un grand lancement « tapis-rouge-et-beau-linge-en-présence-de-personnalités-connues », faute de moyens financiers mais aussi par choix. Je préfère, et de loin, la multiplication de petits coups d’envoi, là où les gens travaillent et vivent. La parution du livre n’a fait l’objet d’aucun communiqué de presse. J’ai offert des exemplaires du livre à des journalistes que je connais et dont j’apprécie le boulot; laissant à leur bon jugement d’en faire ce qu’ils voudraient. J’ai aussi partagé quelques nouvelles du voyage dans quelques courriels et dans les réseaux sociaux virtuels auxquels j’appartiens.

Ce livre a donc amorcé son périple dans mon quartier – Rosemont -, le 25 septembre, après être sorti des presses du Caïus du livre, une chouette petite imprimerie de la rue Masson. Ses premiers points de vente ont été les librairies Paulines, rue Masson et Raffin, sur la Plaza St-Hubert. Le premier article sur ce livre est paru dans le média indépendant hyperlocal http://www.ruemasson.com, quelques heures avant son premier lancement à l’Aquarium, encore sur la rue Masson.

Que s’est-il passé, depuis un mois et des poussières? Il y a eu des jours de grands doutes. Est-ce que le développement d’un tel réseau de distribution était réaliste? Si oui, le livre trouverait-il preneurs? Et surtout, saurait-il faire rayonner les propos et la pensée de Mintzberg en dehors des écoles de gestion et du lectorat d’affaires?

En ce 30 octobre, je crois que la réponse à ces questions est OUI. Plusieurs coopératives et librairies indépendantes ont répondu à l’appel (voir la page Acheter le livre). Et la réponse de leur clientèle est encourageante, étonnante même. Ce qui me réjouit, bien sûr parce que les ventes génèrent des revenus. Mais ce qui me touche encore plus, c’est de voir combien les libraires eux-mêmes sont devenus des complices de ce voyage. Quel plaisir de recevoir des courriels et des appels téléphoniques chaleureux des Denis, Jeanne, Louise, Marie-Andrée, Patrick, Céline et Marc m’annonçant qu’ils ont besoin d’un nouvel arrivage! Quel plaisir aussi de recevoir des courriels et des appels de libraires de régions non desservies encore par mon réseau de distribution et qui souhaitent procurer l’exemplaire demandé par un ou une cliente? « Nous sommes un peu des détectives. Nous sommes prêts à remuer des montagnes pour satisfaire une seule demande », m’a expliquée une dame de Valleyfield. Ces gens-là, à l’évidence, aiment les livres et leur travail.

Et il y a ces gens que je ne connais pas qui m’écrivent des courriels pour me faire savoir combien les propos de Mintzberg les rejoignent, les touchent et les encouragent à oser le changement dans la gestion et dans les relations en milieu de travail.

Depuis un mois et des poussières, le voyage des Entretiens est fait de quelques coups de barre. Mais surtout de plusieurs coups de coeur, pour moi et aussi, pour certains de ses lecteurs. Parmi eux, il y a monsieur Pierre Renaud, le grand patron des librairies Renaud-Bray, qui a décidé, hier le 29 octobre, d’apposer un Coup de cœur sur le livre. La nouvelle, incroyable, m’a été communiquée par courriel par Marc Blanchette, responsable des achats en sciences humaines de la maison, avec le commentaire « Chanceuse! ». Et comment! Il se trouve plusieurs personnes à faire confiance aux Coups de coeur de monsieur Renaud. Son coup de coeur est un énorme Coup de main pour la suite du voyage.

Prochain arrêt : le retour aux sources à Rimouski et Sayabec (voir le billet précédent) et une pause amicale et d’affaires à Québec au retour. Et d’ici là, sans doute quelques belles surprises que je raconterai ici.

PS. De mémoire, il s’est trouvé il y a quelques années des des gens qui ont émis l’hypothèse que les éditeurs achetaient les Coups de coeur de monsieur Renaud. Je peux témoigner et jurer que dans ce cas, il n’est en RIEN. Et je crois qu’il n’est en RIEN. POINT. Chose certaine, Curieuse limitée (le nom de ma raison sociale, comme éditrice), n’en a pas les moyens et n’a surtout jamais eu l’intention de soudoyer quiconque pour parler en bien de sa première mouture.

Quand je raconte Terre-Neuve en mode papier – deuxième partie

L’édition mai-juin du magazine Géo plein air, fraîchement arrivé en kiosque à Montréal, offre, sous ma signature, un (autre) reportage sur Terre-Neuve. Titre : Le Vieux Rocher en trois temps.. Trois temps, pour trois régions : la péninsule d’Avalon, le parc national du Gros Morne et les îles du nord est de l’île : Twillingate et Fogo.

Pour en savoir plus sur ces lieux, sachez, si vous êtes nouvellement venus dans ce carnet, que j’ai commis plusieurs billets qui les décrivent et racontent leurs habitants. Pour les consulter, il suffit de cliquer sur les mots Terre-Neuve, St.John’s ou Saint-Jean de Terre-Neuve, Fogo et Twillingate dans le «nuage de mots-clés« de ce site ou de les inscrire dans le moteur de recherche.

Le reportage de Géo plein air présente également l’une des photos de mon séjour de l’été dernier. Pour la rendre publiable, j’ai profité de l’expertise de deux «vrais» photographes : ma fille Luce et nul autre que le grand Bernard Brault. J’ai aussi profité de la patience de mon ami Michel Gaudreault – de dos sur la photo – et de mon fidèle chien urbain Saku. Ils m’ont servi de figurants dans cette image croquée sur le sentier de la East Coast Trail qui relie Mobile à Witless Bay.

Michel et Saku sur la East Coast Trail. Été 2009. Photo : Jacinthe Tremblay. Photoshop : Luce TG (pour les contrastes) et Bernard Brault (pour l'horizon).

Photographie – Lever de brume et de vent sur Tilting, Fogo Island, Terre-Neuve

Jeu de portraits volés  entre le photographe Michel Huneault et moi.  Lieu : Tilting, une communauté de l’île terre-neuvienne de Fogo.

Jacinthe Tremblay ne court pas. C'est le vent qui remue son foulard et les vagues sur les rochers. Photo : Michel Huneault

Michel Huneault ne fuit pas le vent qui fait rugir la mer. Il scrute la baie calme de Tilting. Photo : Jacinthe Tremblay

Une fois de plus. j’ai réalisé que si une journaliste de l’écrit pouvait voir, elle avait encore quelques compétences à acquérir pour faire voir en images.La fameuse balance des blancs , dont le photographe Martin Benoit serait un des as enseignant, selon Luce TG – nom d’artiste de ma repousse féminine –  n’y était pas.

J’ai, devant ce magma de bleu, tenté un amélioration avec l’application IPhoto de MAC. Avec ce résultat.

Michel Huneault croquant peut-être un fragment de mon lever de foulard dans le vent de l'océan entourant l'île terre-neuvienne de Fogo. Photo : Jacinthe Tremblay

Michel Huneault, croquant peut-être le lever de mon foulard dans le vent faisant rugir la mer autour de l'île terre-neuvienne de Fogo. Photo: Jacinthe Tremblay

Luce TG, voyant cette version corrigée de la photo précédente, a commenté qu’il y avait quelque chose là dedans.

***

Quelque chose là-dedans. Je ne sais pas pour les photos. Mais je sais pour le moment. L’émotion devant l’infini beauté du monde. Devant l’histoire derrière les pierres tombales de ce cimetière. Devant le bruit infernal des vagues et du vent. Devant le calme de la baie de Tilting. Devant ce lever du jour dans la brume. Et devant le silence aussi. Le silence. Surtout.

À Bruno. Renard soleil levant à Fogo Island

À Brun0*

Autoportrait soleil levant et Penton-le-renard. Joe Batt's Arm, Fogo Island, Terre-Neuve. Janvier 2010. Photo : Jacinthe Tremblay

Quel temps fait-il à Terre-Neuve? Cette  question est revenue sans cesse dans mes échanges de courriel ou téléphoniques avec des proches de Montréal ou d’ailleurs pendant mon récent séjour dans ma Neuve Terre.  «C’est l’été!», a rigolé  le matin de mon départ de Fogo Island, le 7 janvier 2010, un parmi les milliers de Penton de  Joe Batt’s Arm, sur l’île de Fogo. Il exagérait bien évidemment côté météo, tout comme je gonfle indûment le nombre de Penton de Joe Batt’s, une communauté qui compte quelques centaines d’âmes, au plus. N’empêche, le temps qu’il faisait là, ici, comme ailleurs, était, je dirais, curieux.  Pas de neige en janvier, c’était du jamais vu pour les vieux de la place. Quant aux Penton, ils sont très nombreux à Joe Batt’s Arm. Et, ce qui est le plus étonnant, ils ne sont pas tous frères et soeurs, ni même cousins et cousines.

Quand j’ai conversé avec le Penton qui constatait, ce matin là, que l’hiver est à l »envers, je revenais d’une ballade de prospection de caribous amorcée aux aurores, puisque c’est aux aurores que, les jours précédents, On (j’ai appris à l’école primaire que On, c’est à peu près tout le monde, une sorte de Nous qui exclue la personne qui parle) en avait aperçu 20, 50 et même jusqu’à 200 dans les environs de l’aire de jeux d’enfants, au bout d’une voie publique nommée, je dirais,  Penton. Léo (Penton) allait même jusqu’à dire que si je n’en voyais aucun lors d’une marche aux aurores, j’en verrais certainement le lendemain.   Était-ce un pieux mensonge pour m’inciter à rester plus longtemps sur l’île? Ce serait de bonne guerre. Toujours est-il que le 7 janvier 2010,  aux aurores, aucun caribou ne s’est montré le bout du museau au bout de l’artère sans doute nommée Penton.

Une faune différente m’attendait toutefois sur la route. M’attendait-il au fait, ce renard quasi domestique? Chose certaine, Penton – pourquoi pas? –  m’épiait depuis plusieurs minutes quand il s’est rapproché puis a fait quelques pas devant moi, révélant ainsi sa présence et amorçant, du même coup, un petit jeu de «devine où je suis» auquel il s’est livré pendant une bonne trentaine de minutes. Dès que  ce Penton a eu la certitude que j’étais consciente de son existence, il a tôt fait de disparaître derrière un muret de pierre. Juste avant de se soustraire à mon regard, il s’est arrêté quelques instants et il m’a regardé à la manière de Saku lorsqu’il entre dans sa zone de fugue. J’ai alors cru ne plus jamais le revoir. Erreur, il se préparait à ressusciter une centaine de mètres plus loin, bien en vu sous un lampadaire. Il a alors fait mine de m’attendre, comme s’il était disposé à poursuivre la marche à mes côtés. Au pied? Comme un bon chien? Nenni. Quand je suis arrivée  à quelques mètres de lui, il s’est rapidement mais tout en douceur dirigé vers des ombres protectrices.  J’ai eu le temps d’aller au bout de la route constater l’absence de caribou(s), fumer une cigarette en regardant la lune et les étoiles se refléter dans l’eau calme de la baie de Joe Batt’s Arm puis de prendre le chemin du retour vers la maison avant de voir Penton-le-renard faire à nouveau irruption, cette fois, à moins de deux mètres de moi. Il s’est alors mis en position couché-prêt-pour-le-jeu que prend parfois Saku quand il voit un chien ami entrer dans l’enclos canin du parc Lafond, à Rosemont. Je n’ai même pas osé penser que je pourrais m’approcher de lui au point de le cajoler.

Je suis tout simplement demeurée immobile, en silence. Et c’est alors qu’il m’a honoré d’un long moment de mouvements circulaires, là, sous mes yeux et à mes pieds. Je me suis imaginée qu’à sa manière, il dansait pour moi. Et j’ai aussi espéré qu’il m’accompagnerait pour le reste de ma route. Je me trompais, bien sûr. Un renard, même s’il a des allures de chien, demeure, fondamentalement, une bête sauvage assoiffée, par dessus tout, de liberté.

Il a ensuite poussé la confiance et la complicité jusqu’à me laisser le prendre en photo.  Même le clic ne l’a pas fait fuir. Il savait sans doute déjà que les images de lui que je pourrais glaner seraient, au mieux, impressionnistes. Il pourrait donc préserver un certain mystère sur son identité tout en me permettant de faire la preuve de notre rencontre.

Penton-le-renard, Joe Batt's Arm, Fogo Island, Terre-Neuve. Photo : Jacinthe Tremblay

Quelle serait la morale de cette histoire vécue, selon Jean de la Fontaine, lui qui en a tant puisé chez les renards, justement? Je n’ai pas cherché à le savoir. J’ai trouvé la mienne.

Certains êtres humains sont, comme les renards, impossibles à domestiquer. Au sens de perdre leur liberté pour se plier aux diktats, et même aux désirs légitimes de rapprochement, d’autres êtres humains. Ils se rapprochent pour autant que l’on respecte ce qu’ils sont. Au risque même d’en crever. De faim et de solitude. C’est leur choix. Rien à faire. Sauf apprécier les moments rares pendant lesquels ils dansent pour nous. Et même ceux pendant lesquels, faisant mine de fuir, ils se préparent à ressurgir encore plus près. Si nous gardons le silence et demeurons immobiles. Alors là, ils danseront peut-être encore. Et se laisseront prendre en photo. Pour laisser une preuve que notre récit n’est pas une fable, mais la trace de beaux moments.

Penton-le-renard dansant soleil levant, Joe Batt's Arm, Fogo Island, Terre-Neuve. Photo : Jacinthe Tremblay

Écrit en partie à Terre-Neuve et après mon retour à Montréal, janvier 2010.

* J’ai commencé l’écriture de ce texte avant d’apprendre le décès de Bruno Roy. Vous pourrez en apprendre plus sur le personnage public qu’était Bruno en consultant le lien précédent. De toutes les morts qui ne cessent de défiler à la Une des médias depuis quelques semaines (Falardeau, Carle, etc.), c’est celle de Bruno qui m’a le plus touchée. Je me permets le Bruno parce qu’au fil de plusieurs années de rencontres formelles et informelles de co-membership au conseil d’administration de Copibec (la Société québécoise des droits de reprographie), Bruno était devenu mon ami. De combat pour le respect du droit d’auteur. Mais surtout d’affection. De ces gros et si bienfaisants HUGS, sans équivoque, entre un homme et une femme.

Notre dernier HUG, c’était pendant le Moulin à paroles, sur les Plaines d’Abraham, en septembre 2009.  Écrire, comme une écrivaine. Il visitait ce petit site quant je l’invitais à le faire. Et il m’avait dit aimer que peu importe ce que j’écrivais, y compris des articles pour La Presse AFFAIRES, il y avait toujours un côté social dans mes articles. Nous avons rigolé de mon passage de journaliste à la UNE à blogueuse. Et il m’avait alors encouragé à poursuivre mes récits de voyage et m’avait même suggéré un éditeur. Après notre rencontre au Moulin, je lui avais envoyé un courriel :

Bonjour Bruno,

je t’ai revu hier avec un immense plaisir. J’espère qu’il y aura d’autres occasions de rencontres. Ou nous les provoquerons. Je te renvoie le lien avec mon petit blogue. https://neuveterre09.wordpress.com. Tu peux aussi y accéder par, plus simplement – www.jacinthetremblay.com

J’ai écrit trois textes sur le Moulin. Un avant et deux depuis.

Et par la magie des nuages de mots-clés, tu pourras aussi aller te balader à Terre-Neuve… Ils font partie de ce que vois de plus en plus comme des segments de carnets de voyage que j’y publie depuis janvier dernier, entre des histoires de chien urbain et de récoltes de milles aériens.

Au plaisir

Jacinthe

Le texte que je portais particulièrement à son attention était celui-ci. Son titre est : « Au refus global, nous opposons la responsabilité entière».

Quelques heures plus tard, le le 15 septembre 2009, j’ai reçu ce courriel.

Jacinthe,

Viens de lire tes commentaires liés à l’événement qui est devenu un avènement de la parole. Je partage entièrement ton point de vue.

Bravo.

C’est, et ce sera, ma dernière rencontre avec Bruno. Mais quand j’ai appris sa mort, j’ai imaginé qu’il avait glissé ailleurs, doucement, pendant que je regardais la lune et les étoiles, à Joe Batt’s Arm, Fogo Island, Terre-Neuve, le 7 janvier 2010. Et que j’écrivais déjà, dans ma tête, ce segment de carnet de voyages qye fut ma rencontre avec Penton-le renard, la bête sauvage délicieuse qui a dansé pour moi, cette nuit de son grand départ.