Les voies/voix des réseaux sociaux sont impénétrables. Ou plutôt imprévisibles? Ou serait-ce plutôt qu’elles nous ramènent là où nous avons été et serons?

Toujours est-il qu’il y a quelques jours, j’ai été invitée par Pascal Savard, président de Phénix Conseil et associé fondateur de Dolem capital humain, à devenir membre de son réseau Linkedin. Par quelle contorsion dans le Cyberespace ce psychologue industriel/organisationnel (d’où le I/O) m’a-t-il retrouvée ? Et comment a-t-il appris que je venais de publier Entretiens avec Henry Mintzberg? Où l’a-t-il acheté? Aucune idée.

Ce que sais par contre, c’est que Pascal a été, pendant toutes mes années de collaboration spéciale à La Presse, alors que je signais la chronique Vie au travail, l’une de mes sources les plus rafraichissantes, les plus éclairantes et les plus étonnantes. Et les plus pertinentes aussi.

Il m’a transmis il y a quelques minutes sa critique des Entretiens. L’intégrale est ici. En voici un extrait :

« Les opinions de Mintzberg sont convaincantes et en terminant la lecture je me suis demandé pourquoi elles ne recevaient pas plus d’attention dans les organisations. D’une part, elles vont à contre-courant. Dans les entreprises comme dans l’habillement, il est difficile d’aller contre les modes. D’autre part, beaucoup d’acteurs ont un intérêt fort à maintenir l’ordre établi. Même le système académique, qui jouit pourtant d’une bien plus grande indépendance que les entreprises, continue sa compétition effrennée pour les prestigieux programmes de MBA que décrie Mintzberg. Le système capitaliste bâti sur la compétition laisse rarement place dans les faits à l’approche centrée sur le bien commun que semble privilégier Mintzberg.