Rappel : En voulant confirmer le retour de Saku de St.John’s, Terre-Neuve à Montréal sur le même vol que moi, j’ai appris le vendredi 7 août qu’Air Canada avait décrété un embargo sur le transport des chiens qui avait pour effet de transformer mon fidèle compagnon en paquet livrable à 5 kilomètres de l’aéroport Pierre-Elliot-Trudeau et/ou d’entraîner des frais supplémentaires si je modifiais ma date et mon heure de retour.
Ne pouvant me résoudre à accepter de telles options, j’ai cherché d’autres solutions pendant le week-end du Newfoundland and Labrador Folk Festival , du 7 au 9 aoüt.. Pendant le party d’après festival, j’ai exploré l’idée de me présenter à l’aéroport à l’heure prévue de mon vol, le lundi 16 août, avec Saku et de me débattre comme un saumon dans l’eau salée, pour que le bon sens triomphe. Quitte à faire un siège à l’aéroport de St.John’s jusqu’à ce qu’envol commun s’ensuive.
Le lendemain matin, après une bonne nuit de sommeil et un espresso, j’ai repensé à ce que j’écrivais dans mon billet du 7 août, écrit dans les minutes qui ont suivi mes démêlés téléphoniques avec Air Canada : POUR WESTJET, LES CHIENS SONT DES VIP.
ET J’AI APPELÉ WESJET.
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En cinq minutes entre la composition du numéro de réservations et la fin de l’appel, j’ai su que je pouvais revenir à Montréal sur le même vol que Saku et le récupérer à l’aéroport. Un gentil agent a vérifié les places les moins chères des prochains jours. Il m’a expliqué les conséquences financières d’un changement éventuel de vol et les modalités d’une modification avant que je confirme mon intention de prendre le vol qui m’apparaissait le plus avantageux. J’ai donc réservé, en toute connaissance de cause, un billet pour moi et une place dans la soute à bagages pour Saku le même jour, à la même, heure, sur le même avion. L’agent m’a rappelé que je devais me présenter à l’aéroport de St.John’s 90 minutes avant le décollage, les formalités de transport d’un chien étant un peu plus longue que celles auxquelles doivent se soumettre les passagers humains.
Quelques secondes plus tard, j’ai reçu par courriel la confirmation de ma réservation et mon billet électronique.
CETTE SOLUTION ME COÛTE 469.59$, TAXES ET TRANSPORT DU CHIEN INCLUS. ELLE A ÉGALEMENT POUR CONSÉQUENCE DE PROLONGER MON SÉJOUR À TERRE-NEUVE DE QUATRE JOURS. ELLE A AUSSI POUR CONSÉQUENCE DE NOUS IMPOSER UN DÉTOUR PAR TORONTO – LES VOLS DIRECTS ÉTANT BEAUCOUP PLUS COÛTEUX.
ELLE A CEPENDANT COMME AVANTAGE D’ÊTRE BEAUCOUP PLUS SIMPLE AU CHAPITRE DE L’ORGANISATION DE MON RETOUR À MONTRÉAL. JE N’AI PAS À CONFIER SAKU À UNE ÂME CHARITABLE À ST.JOHN’S QUI S’OCCUPERAIT DE SON GARDIENNAGE, DE SON TRANSPORT À L’AÉROPORT DE ST.JOHN’S, DE SON EMBARQUEMENT ET DU PAIEMENT DE SON ENVOLÉE – PUISQU’AIR Canada CARGO NE PREND PAS DE PAIEMENTS À L’AVANCE.
ELLE M’ÉVITE AUSSI UN ALLER-RETOUR DANS L’OUEST DE MONTRÉAL POUR ALLER RECUEILLIR SAKU DANS UN ENTREPÔT À UNE HEURE TARDIVE INCERTAINE.
Après mes démarches rapides et fructueuses avec Wesjet, mes démêlés avec Air Canada n’étaient pas encore terminés. Il me fallait trouver une façon de récupérer le plus possible l’argent investi dans mon propre billet de retour. Je me suis attaquée à cette tâche à compter de 10h30, le lundi 10 août. J’ai appelé Air Canada.
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Pendant les 45 minutes d’attente sur la ligne de réservations d’Air Canada avant d’entendre une voix humaine, j’ai amplement eu le temps de lire les «Règles tarifaires» d’Air Canada s’appliquant à mon billet de retour. En voici les plus pertinentes à l’affaire. Les caractères gras sont d’Air Canada.
« Les billets ne sont ni remboursables ni transférables.
Les frais de modification par sens et par passager sont de $75 CAD, plus les taxes applicables et toute différence tarifaire. (…)
Des annulations avant le départ du vol initial peuvent être effectuées jusqu’à 45 minutes avant le départ du vol initial, la valeur du billet inutilisé peut être appliquée à l’achat d’un nouveau billet dans l’année suivant la date d’émission du billet initial, moyennant des frais de modification de 75$ CAD par sens, par passager, les taxes applicables et toute différence tarifaire, sous réserve des disponibilités et des conditions d’achat à l’avance. La nouvelle date du voyage aller doit se situer dans l’année suivant la date du vol initial. S le tarif du nouveau billet est inférieur, toute valeur résiduelle est perdue.»
J’en ai donc conclu que je devais, quand je parlerais à un être humain, annuler mon billet. J’y suis parvenue à 11h30.
J’AI DONC EN RÉSERVE UN BILLET À MON NOM. D’UNE VALEUR DE 273,09, JUSQU’AU 24 JUIN, POUR UN VOL ST.JOHN-MONTRÉAL.
JE N’AI DONC PAS TOUT PERDU, SAUF QUE…
– la probabilité de trouver un vol à ce prix dans la prochaine année est assez improbable.
– Si une telle probabilité devienne probable, je devrais utiliser mon billet dans le SENS St.John’s-Montréal, donc revenir à Terre-Neuve pour en profiter sans trop de frais supplémentaires.
J’aime beaucoup, énormément même, Terre-Neuve. Mais à ce point? J’ai quand même d’autres destinations en vue pour la prochaine année. Et si, d’aventure, je devais revenir à St.John’s dans la prochaine année, par plaisir ou par affaires, est-ce que je devrai me plier à de telles conditions ET VOLER SUR LES AILES D’AIR Canada ALORS QUE WESJET ET PROVINCIAL AIRLINES – UNE SOCIÉTÉ TERRE-NEUVIENNE QUI OFFRE UN SERVICE HORS PAIR ET À ÉNORMÉMENT MOINDRE COÛT QU’AIR CANADA? À DIRE VRAI, CETTE PERSPECTIVE ME RÉPUGNE.
Que vais-je faire? Je ne sais pas. D’ici là, j’ai fait ceci, c’est-à-dire raconter cette aventure ici. Et mes écrits sur cette histoire ne sont pas terminés. Cette aventure du transport d’un chien en avion sont un complément aux descriptions des aberrations de la gestion du transport aérien racontées par Henry Mintzberg dans The Flying Circus.
Avant de décider du sort que je réserverai à mon billet en réserve pour un trajet St.John’s-Montréal, je livrerai dans un prochain billet mes observations de journaliste économique sur mes mes-aventures entourant mon retour et celui du chien urbain à Montréal.
À suivre…
Bien contente d’être tombée sur ton petit mot. J’ai encore un chien et avant j’en avais 2, j’ai pas mal voyagé, France/Guyane, Guyane/Guadeloupe, Guadeloupe/France, Guyane/France et France/St Pierre et Miquelon ou je réside actuellement, avec un pied à terre à Terre Neuve, difficile de voyager avec des animaux, les voyages sont chers et transporter son animal devient impossible.
Bien plus simple avant, on prenait nos animaux en considérations, alors que maintenant ce n’est qu’un paquet de plus à mettre dans l’avion. Pas étonnant que le nombre de voyageurs diminue.
bonjour,
nous allons partir vivre a miquelon, et nous aimerions emmener notre chien avec nous, pourriez vous me renseigner , vous qui avez l’air d’être passé par la!, sur toutes les formalitées administrative, et les droits?
Merci.
j’ai oublié: nous ferions france-miquelon!