Rappel de la conclusion de mon plus récent billet :
SAKU EST CONDAMNÉ À DEVENIR TERRE-NEUVIEN, À MOINS QUE JE DÉCAISSE PLUSIEURS CENTAINES DE DOLLARS… ET ENCORE. IL N’A COMMIS AUCUN DÉLIT CANIN, PAS L’OMBRE D’UN JAPPEMENT INAPPROPRIÉ OU D’UNE MINUSCULE TENTATIVE DE FUGUE. ET CE CAUCHEMAR EST L’ŒUVRE D’AIR CANADA.
Voici les faits.
J’ai appris le vendredi 7 août, après plus de deux heures d’attente puis de démêlés téléphoniques avec des agents des centres d’appels d’Air Canada, que Saku ne pourrait revenir sur le même vol que moi – et ce, malgré mes complexes et rigoureuses démarches pour coordonner notre retour Terre-Neuve/Montréal, il y a plusieurs semaines.
Cette situation pour le moins fâcheuse – et j’expliquerai en quoi – est le résultat d’un embargo décrété par Air Canada sur le transport des chiens et qui veut que jusqu’au 10 septembre prochain, le transport des animaux dans la soute de ses avions relève d’Air Canada Cargo.
Jusqu’au 10 septembre donc, LES CHIENS NE SONT PAS DES BAGAGES VIP, comme je l’écrivais dans mon article de La Presse. ILS NE SONT PAS DES VIP, comme il aurait été bien de les qualifier en parlant du sort que leur ont réservé les employés de Westjet lors de notre déplacement vers Las Vegas.
POUR AIR CANADA, JUSQU’AU 10 SEPTEMBRE 2009, LES CHIENS NE SONT NI DES VIP, NI DES BAGAGES. ILS SONT DES OBJETS APPARTENANT À LA CATÉGORIE DES COLIS.
En anglais, cette réalité se résume en une rime amusante (trouvaille de Jim Fidler).
For Airca NADA
Dogs are not baggages,
Dogs are packages.
LEUR «LIVRAISON» EST DONC ASSUJETTIE À D’AUTRES RÈGLES ET À UNE AUTRE ORGANISATION DU TRAVAIL QUE CELLES DES PASSAGERS ET DES BAGAGES.
En conséquence de cette décision d’Air Canada, les propriétaires de chiens qui voyagent avec leur animal – ou qui essaient de le faire – doivent donc faire affaire avec le service de réservation des passagers ET le service de réservation des COLIS. Ces deux services ne sont pas en communications l’un avec l’autre et ignorent leurs règles de fonctionnement respectifs. Leurs délais pour accepter et confirmer les réservations ne sont pas les mêmes, tout comme les modalités de paiement. Enfin, les heures d’ouverture des services pour les passagers dans les aéroports et ceux des services de dépôt et de livraison des colis ne sont pas les mêmes.
Ainsi, à l’aéroport de St.John’s, Air Canada Cargo commence à recevoir des clients – et des paquets incluant les chiens voyageurs – à 7 heures du matin seulement, soit une heure après le décollage de mon avion vers Montréal. (En réservant mon billet, j’avais pourtant vérifié la possibilité que Saku prenne ce vol auprès d’Air Canada Cargo. Jamais, l’agent ne m’a parlé d’embargo, pas plus qu’il ne m’a parlé des heures d’ouverture à St.John’s).
Par ailleurs, j’ai aussi appris qu’à Montréal, les objets transportés par Air Canada Cargo – incluant donc les chiens voyageurs – ne sont pas remis à leur destinataire à l’aéroport mais dans des bureaux situés à 5 kilomètres de là. Même si Saku prenait le même vol que moi, il m’était impossible, en raison de cet embargo, de le récupérer au même moment que mes bagages.
Au terme de mes démêlés avec les agents d’Air Canada et d’Air Canada Cargo, voici les options qui s’offraient à moi, le vendredi 7 août.
– Mettre Saku sur le vol St.John’s-Montréal de fin de journée qui atterrit à Montréal à 19h08 et aller le récupérer le soir même à 5 kilomètres de l’aéroport. – solution proposée par l’agent d’Air Canada Cargo.
Cette option supposait que quelqu’un s’occupe de Saku au minimum pendant la soirée et la nuit précédant mon départ. Je ne pouvais quand même pas aller porter un chien à quelqu’un avant d’aller à l’aéroport où je dois arriver au plus tard à 4h30 du matin pour embarquer à temps sur le vol de 6 heures.
Cette option supposait évidemment que quelqu’un garde Saku le jour de son départ, que quelqu’un aille le porter à l’aéroport et prenne soin de son enregistrement.
– changer mon billet d’avion pour prendre un vol qui décolle alors que les bureaux d’Air Canada Cargo à St.John’s sont ouverts – donc en fin de journée. – solution que j’ai explorée avec une agente du centre d’appel d’Air Canada.
Si je décidais de prendre le vol de soirée le jour prévu de mon retour, cette solution me coûtait 687.$ de plus, pour le nouveau billet. En partant deux jours plus tard, le nouveau billet me coûtait 84,75$ de plus. En partant deux jours plus tôt, c’était 135,60$ de plus.
En plus de ces frais supplémentaires, je devais toujours aller récupérer Saku à 5 kilomètres de l’aéroport. Si je le faisais en taxi, la facture gonflait en plus de ce petit détour. Je n’ai pas vérifié les délais de livraison des paquets vers l’entrepôt après l’arrivée des avions.
Comme aucune de ces solutions –confier Saku à une âme charitable; payer plus cher pour prendre autre vol le même jour; changer la date de mon départ en allongeant ou en le raccourcissant; ET, PEU IMPORTE L’OPTION RETENUE, DEVOIR ALLER RÉCUPÉRER SAKU DANS UN ENTREPÔT À 5 KILOMÈTRES DE L’AÉROPORT, qu’il vole avec ou sans moi – ne m’apparaissait sensée, j’ai tout décidé, vendredi dernier, de prendre quelques heures de réflexion pour trouver une vraie solution.
Pendant toute la fin de semaine, j’ai laissé cuver l’affaire, me disant bien que je trouverais une autre façon de rapatrier mon chien urbain dans ma ville sans trop de dégâts et trop de frais.
Dimanche soir, pendant le party d’après-festival au légendaire Ship, en collaboration avec quelques beaux fous, j’ai accouché d’une piste assez simple : me présenter à l’aéroport le 16 août avec mon billet ET mon chien, comme je l’avais fait à Montréal. Après environ une heure de discussion et de négociation, Saku avait alors pris l’avion MALGRE L’EMBARGO. Pourquoi donc ne pas faire exactement la même chose pour le retour?
J’entendais ainsi réagir à la stupidité des règles d’Air Canada en faisant quelque chose de logique : prendre mon avion au jour et à l’heure prévus et exiger que mon chien soit enregistré comme un de mes bagages de soute – une pratique de toutes les autres compagnies aériennes canadiennes.
Voilà où j’en étais dimanche soir dernier en allant dormir. Au réveil, j’ai renoncé à ce plan. Les TROUBLES organisationnels et financiers vers lesquels je me dirigeais s’il ne fonctionnait pas étaient trop grands. Pire encore que ceux que je voulais éviter.
Lundi matin, à quelques jours de mon départ planifié depuis très longtemps, je devais donc chercher encore… Et Saku risquait toujours de devoir immigrer à Terre-Neuve.
J’ai cherché encore. Et j’ai trouvé.
-30-
À suivre…
Airca NADA? Ça m’a plus l’air d’Air CACA NADA…
Courage et bonne chance avec les centres d’appels (délocalisés?).
Complètement débile. Avec Air Canada, les frontières de la bêtise n’existent plus…
Si on était dans un film pour enfants, on déguiserait Saku et les douaniers n’y verraient que du feu!
Bien hâte de connaître la suite, ça me semble inextricable…
Merci beaucoup pour votre témoignage, j’hésitais entre la compagnie Swiss au départ de Zurich ou Air Canada au départ de Genève pour un vol direct vers Montréal.
Je vais tester la compagnie Swiss avec mon carlin en avril 2010.
Un petit mot pour la suite… Mon carlin pinpin a bien supporté le voyage Zurich – Montréal en soute. Tout s’est très bien déroulé.
Je l’avais bien acclimaté avant en faisant des parcours de métro (1 hr environ) avec sa cage quelques dimanches avant notre départ. C’est très ennuyant mais ça vaut vraiment la peine.
La procédure avec Swiss a été simple, ça m’a coûté 500 francs suisse. Un voyage sans histoires ni anecdotes.
Voilà pour mon expérience.
Bonjour Caroline,
votre expérience est bien la preuve qu’il peut être agréable et simple de voyager en avion avec un chien! Ce qui m’est aussi arrivé à deux reprises avec Westjet. Et vous avec Swiss. Je retiens cette information pour un prochain périple avec Saku, si je décide d’aller en Europe avec lui.
Votre façon d’acclimater votre chien à sa cage est aussi astucieuse. La taille de votre carlin le permet. Pour les plus gros chiens, on peut les habituer à la cage à la maison. J’ai exposé Saku à la sienne une semaine avant notre premier départ et il est allé y dormir une heure plus tard. J’ai décidé de la laisser en permanence dans la maison. Elle est devenue sa niche.
bonjour Caroline
je pense partir a l’ile Maurice tres bientot avec ma chienne Easy un carlin. mais je me pose beaucoup beaucoup de questions et je stresse enormement.
avez vous donne des calmements a votre Carlin?
ou avez vous acheter sa cage?
comment etait votre chien a l’arrivee?
j’espere avoir pas mal de renseignements de vous tous.
merci d’avance
Christine