Ce matin, on peut apercevoir cinq icebergs aux abords de Twillingate, le premier arrêt de mon périple terre-neuvien. J’ai aussi découvert que mon acquisition d’un nouveau maillot de bain en vue de ce séjour n’était pas pure folie de consommation : il y a des plages à Twillingate. On ne précise toutefois pas la température de l’eau… Ni le nombre d’heures pendant lesquelles le soleil se pointe pour les nourrir des séances de bronzage.

Plage à Twillingate, Terre-Neuve. Source : site internet http://www.twillingate.com
C’est ce que j’ai appris en visitant le site internet http://www.twillingate.com, idée de vérifier si, justement, Internet était accessible dans cette île reliée par un pont à l’île de Terre-Neuve. OH QUE SI! Et il y a, parmi les quelque 2 500 personnes qui vivent à cet endroit des gens qui maîtrisent très bien cette forme de communication. Ils ont même pensé répondre à cette question d’une amie, il y a quelques jours. «Twillingate, qu’est-ce que ça veut dire? ». J’ai tenté une traduction littérale : La barrière (gate) du Twill??? J’ai cherché le mot TWILL dans mon Harrap’s Shorter qui m’a appris que le TWILL était un «tissus, croisé, sergé». Twillingate devenait alors La barrière du serge». Bizarre… Je me suis engagée à trouver la réponse à sa question, doutant bien que le sens du mot Twillingate s’était sans doute perdu dans ma traduction, comme dans Lost in Translation ou encore – et mieux – Traduire c’est trahir.
Donc, ce matin, en plus de me réjouir de la perspective de voir des icebergs dans quelques jours, j’ai trouvé, en page d’accueil du site Internet de ces insulaires l’explication du toponyme Twillingate. Je traduis : «Le nom Twillingate vient du mot français Toulinquet qui a été donné aux îles par des pêcheurs français, d’après un groupe d’îles de la côte de France, près de Brest, également appelées Toulinquet»
S’il y a une barrière dans le mot Twillingate, c’est donc celle de la langue. Et s’il y a un croisement, c’est celui des cultures. Car dans la section History du même site, on peut apprendre que si les pêcheurs français ont baptisé Twillingate, ce sont des Anglais qui y ont pris racine, aux côtés des Béotucks, un groupe des Premières Nations aujourd’hui totalement disparu. Comme les morues d’ailleurs.
«À Twillingate, l’industrie touristique a remplacé celle de la pêche à la morue», expliquent les auteurs des textes du site Internet de Twillingate, qui précisent également que leur patelin est «affectueusement» désigné comme la capitale mondiale des icebergs.

Vue d'un sentier de randonnée de Twillingate.
- Petite la photo? Ces gens-là protègent même le droit d’auteur!
Ce qui est bien avec ce titre, c’est qu’il ne peut leur être ravi par une intervention entrepreneuriale ou gouvernementale, comme ceux, par exemple, de capitale mondiale des festivals, ou capitale mondiale des arts du cirque.
I have recently started a website, the information you offer on this site has helped me tremendously. Thanks for all of your time & work. « It is a great thing to know our vices. » by Cicero.