La demande spéciale de mon ami belge Marco de faire du mot Aéroplan le prochain sujet de ce lexique, que je m’étais engagée à satisfaire il y a quelques jours, est plus complexe qu’elle n’y paraît. Ma réponse à cette requête sera donc échelonnée dans plusieurs billets que j’invite ardemment les visiteurs de ce carnet à commenter. Je sens qu’il pourrait y avoir débat, avis contraires et anecdotes savoureuses. C’est d’ailleurs déjà commencé grâce au journaliste Nelson Dumais, dans son commentaire du 1er février 2009 que je vous invite à lire en cliquant ici.
Or donc, dans sa définition primaire, Aéroplan était, à l’origine le nom du programme de fidélisation de la compagnie aérienne Air Canada. Les synonymes d’un mille Aéroplan, mais pas nécessairement les équivalents, pourraient donc être un mille Flying Blue – Air France et KLM -, un mill One World – British Airways, entre autres – ou un mille Mileage Plus, de United Airlines.
Je vois d’ici les yeux de mon ami Marco briller et je l’entends se dire : «C’était aussi simple que ça!» Sachez, chers visiteurs, que mon ami Marco s’y connaît certainement en matière de programmes de fidélisation des compagnies aériennes. Au rythme où il a pris des avions au cours de sa vie, il a certainement des millions de milles en banque – pour peu qu’il s’occupe de les demander quand il voyage. Marco a été et est toujours ingénieur du son d’artistes qui donnent régulièrement des spectacles en dehors de la Belgique. Je ne les nommerai pas ici mais croyez-moi sur parole : ses clients tournent partout sur la planète, et lui aussi d’ailleurs.
Marco comprend certainement de plus, une fois cette définition primaire inscrite dans le Lexique, pourquoi le mot Aéroplan nécessite quelques autres définitions. Pourquoi? IL Y A QUELQUES ANNÉES, LE PROGRAMME AÉROPLAN A ÉTÉ VENDU À UNE COMPAGNIE QUI EST MAINTENANT INSCRITE EN BOURSE. La dite société, pour livrer la croissance fulgurante exigée par ses actionnaires, a multiplié les partenariats avec d’autres entreprises, dont Tropicana, propriété de Pepsi-Cola, Quaker, Esso – la pétrolière – et, récemment, Walmart.
La définition du mot Aéroplan ouvre donc la voie à un véritable DOSSIER économique. D’où le débat possible, en ces temps de bouleversements financiers mondiaux.
Une micro recherche m’a d’ailleurs conduit au site d’une entreprise nommée Loyal Air, qui vend aux sociétés aériennes des outils de gestion de leurs programmes de fidélisation, donne un aperçu des enjeux de la question soulevée par Marco. Voici ce qu’on y apprend :
«les compagnies aériennes ont été les premières sociétés commerciales à créer des programmes de fidélité mondiaux. Ceux-ci sont aujourd’hui les plus importants dans le monde de la fidélisation,
la gestion d’un programme de fidélité aérien consiste à enregistrer des adhésions, à créditer des points, généralement appelés « miles », sur les comptes et à permettre aux membres de bénéficier de billets gratuits,
les enjeux sont très importants, car toutes les compagnies doivent proposer un « Frequent Flyer Program » (FFP) et la valeur des « miles » utilisables dépasserait actuellement la valeur de l’ensemble des euros en circulation…
ce poids financier conduit les compagnies aériennes à accorder une attention toute particulière aux possibilités et à la fiabilité de gestion de leur programme de fidélité .»
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